Ce n'est pas le pape, mais Gabriel Louria, le séducteur, qui s'est rasé la moustache pour les beaux yeux d'une jeune religieuse anglaise. Et pourtant cette moustache, il y tenait ! Une vraie moustache de salon, soignée et bien taillée... Imaginez ce qui a pu se passer pour qu'il en arrive à la raser, sa moustache ! D'une plume alerte, David Shahar nous entraîne dans une Jérusalem fantasque et colorée à la découverte de ses habitants et de leurs histoires.
Né en 1926, dans une Palestine encore sous mandat britannique, David Shahar appartient à une famille établie en Israël depuis cinq générations. Il passe toute son enfance à Jérusalem et en explore les moindres recoins. Cette ville et ses habitants pittoresques seront les personnages principaux de la plupart de ses livres, comme dans sa vaste fresque Le palais des vases brisés. Il obtient une licence de philosophie à l'université hébraïque, puis sert dans l'armée israélienne comme lieutenant d'infanterie. Il connaît la lutte pour l'indépendance et prend part aux guerres de 1948, 1956 et 1967. A trente-sept ans, il quitte pour la première fois son pays pour un long séjour en France. Séduit surtout par Paris et la Bretagne, Shahar fait entrer la France dans son œuvre, œuvre qui mêle les cultures arabe, juive et chrétienne. Il écrit aussi bien des livres pour enfants comme Riki. Un enfant à Jérusalem, mue de longues sagas historiques. Président de l'Association des Ecrivains israéliens, il reçoit en 1969 puis en 1978 le prix de la Création littéraire, en 1973 le prix Agnon de la ville de Jérusalem. Le prix Médicis étranger 1981 récompensera son roman Le jour de la comtesse, troisième tome du Palais des vases brisés, et David Shahar sera fait commandeur des Arts et des Lettres par le gouvernement français en 1986. Il meurt à Paris en 1997. Bien que son apolitisme et son individualisme maintiennent David Shahar en marge du monde intellectuel israélien, le rayonnement de son œuvre est considérable. Ses textes reflètent la complexité de la vie quotidienne à Jérusalem.
je pense succomber à la tentation...
2 commentaires:
Voilà un titre alléchant...
Biz
n'est-ce pas !
en plus j'aime bien l'auteur...
bises Alex
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