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jeudi 4 août 2011

Amin Maalouf - Les Jardins de lumière

Les Jardins de lumière de  Amin Maalouf - 

Les jardins de Lumière, c'est l'histoire de Mani, un personnage oublié, mais dont le nom est encore, paradoxalement, sur toutes les lèvres. Lorsqu'on parle de "manichéen", de "manichéisme", on songe rarement à cet homme de Mésopotamie, peintre, médecin et prophète, qui proposait, au IIIe siècle de notre ère, une nouvelle vision du monde, profondément humaniste, et si audacieuse qu'elle allait faire l'objet d'une persécution inlassable de la part de toutes les religions et de tous les empires.
Pourquoi un tel acharnement ? Quelles barrières sacrées Mani avait-il bousculées ? Quels interdits avait-il, pour faire retenir un cri à travers le monde". 
Plus que jamais, en cette époque déroutante qui est la nôtre, son cri mérite d'être entendu. Et son visage redécouvert. C'est à Mani que ce livre est dédié, c'est sa vie qu'il raconte. Sa vie, ou ce qu'on peut en deviner encore après tant de siècles de mensonge et d'oubli. 

citations :

"Si je voyais sur ce prunier un bourgeon fleuri et que je dise "c'est une prune", est-ce que j'aurai menti ? Pas du tout, j'aurais simplement précédé la vérité d'une saison."

"Je me demande parfois si ce n'est pas le maître des Ténèbres qui inspire les religions, à seule fin de défigurer l'image de Dieu."

 " Mes paroles ne verseront pas le sang. Ma main ne bénira aucun. Ni les couteaux des sacrificateurs. Ni même la hache d’un bucheron."

 Il arrive qu'un homme se croit le dépositaire d'un message alors qu'il n'en est plus que le cercueil.

lecture commune, gds : Maya, Mazel, Amadak, rotko

mon avis... un livre passionnant, sur l'itinéraire d'un prophète. Une belle écriture, simple et claire, pour nous parler d'un homme hors du commun qui prêcha  une philosophie de tolérance et d'acceptation de la différence. Le sujet pourrait paraître ardu, mais le génie de l'écriture d'Amin Maalouf est de nous le présenter comme un roman...

 Son père Pattig abandonne sa femme enceinte pour suivre une secte, puis son gourou décide que l'enfant appartient à la secte et fait enlever l'enfant à sa mère. C'est ainsi que Mani passera toute son enfance et son adolescence auprès de la secte. Handicapé, solitaire, il trouve une retraite auprès d'un lac sur la Palmeraie et c'est là qu'il va découvrir son "jumeau" en se voyant reflété dans l'eau... et qu'il aura la vision de sa mission.

Il partira donc prêcher sa philosophie, n'excluant aucune autre religion... et ira jusqu'en Chine. Il obtiendra la protection et l'amitié du Roi des Rois, Shabuhr, malgré l'hostilité du fils aîné et du puissant mage kirdir.

Las ! Après 30 ans d'amitié, la faveur royale va lui être retirée lors de son refus d'accompagner son roi à la guerre contre les romains. 

Après le décès du vieux roi, Kirdir lit le testament instituant Hormizd, son fils cadet Roi des Rois... l'ami de Mani... malheureusement, celui-ci est assassiné lors de son couronnement... et c'est Vahram, le fils aîné qui monte sur le trône, désigné par Kirdir... 

Avec ses deux ennemis à la tête du pouvoir, c'est la chute annoncé de Mani, qui sera bannit, puis emprisonné couvert de chaînes, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il mourut le 26ème jour de son supplice, c'était en l'an 584 des astronomes de Babel, le quatrième jour du mois d'Abdar - pour l'ère chrétienne le 2 mars 274, un lundi.

Épilogue : le monarque refusa que le corps de Mani soit livré aux sien, de peur que sa sépulture ne devienne un lieu de pèlerinage ; il ordonna aussi qu'avant de faire disparaître sa dépouille on la suspende trois jours à l'entrée de Beth-Lapat, empaillée et nue, reconnaissable à sa jambe torse. Pour apporter la preuve qu'il était mort.

d'autres lecteurs :


Amin Maalouf (en arabe : أمين معلوف [amīn maʿlūf]) est un écrivain franco-libanais né le 25 février 1949 à Beyrouth.
Il est élu à l'Académie française en 2011.
L'auteur se dit influencé, entre autres, par les œuvres de Thomas MannAlbert CamusLéon TolstoïMarguerite YourcenarCharles DickensStefan Zweig, ainsi que par Omar Khayyam et la poésie de langue arabe5.
Les romans de Amin Maalouf sont marqués par ses expériences de la guerre civile et de l’immigration. Ils sont caractérisés (entre autres) par des voyageurs ambulants entre les terres, les langues et les religions. Dans son livre Les Identités meurtrières, il s’indigne des comportements humains lorsque l’affirmation de soi va si souvent de pair avec la négation de l’autre. Humaniste, Amin Maalouf est convaincu que l’on peut rester fidèle aux valeurs dont on est l’héritier, sans pour autant se croire menacé par les valeurs dont d’autres sont porteurs.
bibliographie :

  • Léon l'Africain, Jean-Claude Lattès, 1986 (ISBN 2-7096-0493-0)Biographie romancée de Hassan el-Wazzan, dit Léon l'Africain, commerçant, diplomate et écrivain arabo-andalou.
  • Samarcande, Jean-Claude Lattès, 1988 (ISBN 9782709606813)Biographie romancée du poète et savant Omar Khayyam.
  • Les Jardins de lumière, Jean-Claude Lattès, 1991 (ISBN 9782709608572)Biographie romancée du prophète Mani.
  • Le Premier Siècle après Béatrice, Grasset, 1992 (ISBN 2-246-46261-4)
  • Le Rocher de Tanios, Grasset, 1993 (ISBN 2-246-46271-1)
  • Les Échelles du Levant, Grasset, 1996 (ISBN 2-246-49771-X)
  • Le Périple de Baldassare, Grasset, 2000 (ISBN 2-246-58601-1)En 2011, le roman fait l'objet d'une adaptation en bande dessinée par Joël Alessandra.

  • curiosité de lectrice :
    illustration Alexej Ravzy

    Mani, Né probablement le 14 avril 216 à Ctésiphon en Mésopotamie et mort à GundishapurSusiane, en 276 ou 277.
    Il est issu d'un milieu chrétien appartenant au courant gnostique des Elcésaïtes. Mani affirme très tôt être en contact avec un ange et être un imitateur de la vie de Jésus. Il se met à prêcher vers 240 mais c'est sa rencontre avec le roi sassanide Shapur Ier en 250 qui décidera du succès de sa doctrine : le monarque conçoit tout l'intérêt d'une religion nationale pour unifier son empire. Le monarque lui donne donc le droit de répandre librement son enseignement dans tout l'Empire Perse. La foi nouvelle progresse rapidement et les communautés se multiplient sous son regard bienveillant. Mani prêche en araméen comme l'avait fait Jésus.
    Vient le règne de Bahrâm Ier, en 272, qui favorise un retour au mazdéisme. Persécuté, Mani se réfugie au Khorasan où il fait des adeptes parmi les seigneurs locaux. Inquiété de voir cette influence grandir, Bahrâm Ier le remet en confiance et le rappelle à Ctésiphon
    Mais c'est la prison et les mauvais traitements qui l'attendent. La consigne est de le faire mourir lentement sous le poids de ses chaînes. Son agonie dure 26 jours, puis il meurt d'épuisement à Gundishapur aux alentours du 26 février 277, à l'âge d'environ soixante ans. 
    Selon la tradition, sa tête est coupée et clouée à une porte de la ville. Pour Abû Mansûr at-Tha‘âlibî, son corps est écorché et sa peau, remplie de paille, est suspendue à une entrée de la ville tandis que Ibn al-Nadim relate dans le Kitab-al-Fihrist que son cadavre, séparé en deux parties, est exposé à deux portes de la ville.
     La passion de Mani sera perçue comme une transposition de la passion du Christ par ses adeptes.
    Peintre visionnaire et philosophe, poète, musicien, médecin et consultant en développement personnel, Mani transmit une vision du monde et de la vie si puissante que son enseignement se répandit, de manière totalement pacifique, de l’Afrique à la Chine, des Balkans à la péninsule arabique.
    Le manichéisme est une religion, aujourd'hui disparue, dont le fondateur fut le perse Mani au iiie siècle.
    C'est un syncrétisme du zoroastrisme, du bouddhisme et du christianisme ; ces derniers le combattirent avec véhémence.
    Par dérivation et simplification du terme, on qualifie aujourd'hui de manichéenne une pensée ou une action sans nuances, voire simpliste, où le bien et le mal sont clairement définis et séparés.
    Zoroastre, Zarathushtra ou Zarathoustra (Zaraθuštra en avestique, Ζωροάστρης en grec), est un prophète du VIIe siècle av. J.-C., fondateur du zoroastrisme, ancienne religion de laPerse. Il est difficile, étant donné l'époque et l'importance du personnage, sources de nombreuses affabulations, de donner des dates et des lieux précis à son sujet. On suppose qu'il est né au nord de l'Iran, mais certaines traditions le font naître à Balkh dans le nord de l'Afghanistan actuel.
    On connaît quelques bribes de sa vie, à travers les hymnes gathiques de l'Avesta, rédigés dans une langue indo-iranienne archaïque, vieille d'entre 2500 et 3000 ans, l'avestique. Celle-ci se montre très proche des textes védiques indiens du Rig Veda, où l'on retrouve le même type de grammaire que dans le livre saint de Zoroastre. On le connaît aussi à travers la tradition qui rapporte un récit épique de la vie de Zoroastre, tel un scénario exemplaire empli d'événements surnaturels et de miracles. On considère généralement Zoroastre en tant que personnage historique, mais les dates à son sujet sont très discutées.
    Ahura Mazdâ (du vieux-perse Aura-Mazdâ, « Seigneur-Sagesse ») est la divinité centrale de l'ancienne religion Mazdéenne ou Mazdéisme. Après la réforme de l'ancien culte mazdéen parZarathoustra, Ahura Mazda devient la divinité unique, abstraite et transcendante du zoroastrisme. Selon l'Avesta, il est l'Esprit suprême qui donna naissance à deux principes opposés : Spenta Mainyu (l'Esprit Saint ou le bon choix) et à Ahra Mainyu (le mauvais choix). Si Ahura Mazdâ transcende les éléments de la création physique, il n'en demeure pas moins le Pôle de la Lumière essentielle, le père d'Atar manifesté par le Feu primordial qui est la lumière fulgurante, toute métaphysique, mais qui précède et engendre les illuminations célestes des feux solaires et stellaires du cosmos.
    Dans le ZervanismeOrmuzd (AuhrMadzd ou Ormudz, contraction pahlévie de Ahura Mazdâ) et Ahriman (contraction pahlévie de Ahra Mainyu) sont dominés par Zervan (le temps-sans-bornes). Ormudz est l'adversaire d'Ahriman, la représentation zoroastrienne du mal. Il est porteur de l’arta, c'est-à-dire la sagesse et la vérité.
    Dans le Zoroastrisme, certaines des Ashema Spenta ou divinités primordiales du mazdéisme deviennent les sept expressions ou vertus divines du Seigneur Ahura :
    • Mazdâ : La sagesse, la lumière, l'omniscience
    • Vohu Manah : La bonne pensée
    • Asha Vahista : L'ordre juste en tant que perfection divine dont l'ordre cosmique
    • Khshatra : Royaume de Dieu (Khshatra Vairya) - L'empire - pouvoir et puissance du Bien
    • Armaïti : La dévotion en tant que sainte piété douée d'activités bienfaisantes - Spenta Armaïti
    • Haurvatât : la santé en tant que destructrice de la maladie inoculée dans la création par Ahriman, et salut dans le monde spirituel
    • Ameratât : L'immortalité (ou non-mort) en tant que dynamisme perpétuel de la vie divine.
    Le disque ailé représenté ci-contre est présent sur de nombreux bas-reliefs de la cité royale de Persépolis, de même que sur les sceaux achéménides. Son identification à Ahura Mazda est néanmoins discutée. Selon Paul du Breuil, elle ne représente pas Ahura Mazdâ, mais le Farvahar, la fravarti (l'Ange) qui se trouve dans la sphère du Soleil. On y voit un prêtre de Mardouk, barbu et vêtu à la mode védique, sortant à mi-corps du disque solaire ailé.

    Les Sassanides règnent sur l'Iran de 224 jusqu'à l'invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d'or pour l'Iran tant sur le plan artistique que politique et religieux.
    Ce fut l'une des deux grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de 400 ans. Fondée par Ardashir qui mit en déroute le dernier roi parthe (arsacide), Artaban V, elle prit fin lors de la défaite du dernier Roi des Rois ShahanshahYazdgard III (632-651). Ce dernier, après 14 ans de lutte, ne parvient pas à repousser le califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l'Empire Sassanide englobait la totalité de l'Iran, Irak, Arménie, Caucase sud (y compris le Daghestan du sud), l'Asie Centrale du sud-ouest, l'Afghanistan occidental, des fragments de Turquie, de Syrie, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du Golfe Persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelèrent leur empire Eranshahr, « l'Empire Iranien ».
    On considère l'ère sassanide comme l'une des périodes les plus importantes de l'histoire de l'Iran. Sous bien des aspects, elle représente l'accomplissement au plus haut degré de la civilisation perse et fut le dernier grand empire iranien avant la conquête musulmane de la Perse et l'adoption de la religion musulmane. La Perse sassanide eut un impact certain sur la civilisation romaine et les Romains considéraient les Perses sassanides comme leurs égaux ; en témoignent les lettres de l'empereur romain au Shahanshah : « A mon frère... » Leur influence culturelle s'étendit bien au-delà des frontières de l'empire pour atteindre l'Europe de l'Ouest, l'Afrique, la Chine et l'Inde, et joua un rôle dans la formation de l'art médiéval européen et asiatique. Cette influence se perçoit aussi dès l'apparition du monde islamique et lors de la conquête de l'Iran par les musulmans. La culture aristocratique et unique de la dynastie en est la preuve.
    Sassan, son fondateur plus ou moins légendaire, était prêtre du temple d’Anahita à Istakhr et se proclamait descendant de Darius III, le dernier souverain perse achéménide battu par Alexandre le Grand
    Toutefois, c'est en 224, avec la victoire de son successeur, Ardashir, sur le dernier roi parthe Artaban V, que débute réellement la période sassanide. Ayant rapidement conquis le territoire parthe, Ardashir se fait couronner en 226, et meurt en 241.
    Ardashir descendait en droite ligne de prêtres au service de la déesse Anahita d'Istakhr. Au début du troisième siècle, ces prêtres accédèrent au gouvernorat de la Perse à Fars. Mais un doute subsiste sur l'origine d'Ardashir et sur les liens qui le feraient remonter à ses ancêtres supposés Sassan et Papag. On ne sait pas s'il est un enfant naturel ou adopté de Papag ou de Sassan, et si Papag est le beau-père ou le fils de Sassan. Les sources concernant les liens entre les premiers Sassanides (Sassan, Papag, Ardashir et Shapour) sont insuffisantes pour trancher. Papag dirigeait à l'origine une petite ville, Kheir. Il parvint en 200 à déposer Gocihr, le dernier roi des Bazrangids et s'autoproclama roi. Sa mère, Rodhagh, était la fille du gouverneur de la ville de Persis. Papag et son fils aîné Shapur parvinrent à régner sur Persis. On n'est pas certain de ce qu'il advint après car les sources sont peu claires. Ce qui est sûr c'est qu'après la mort de Papag, Ardashir, alors gouverneur de Darabgird, affronta son frère aîné Shapour pour conquérir le pouvoir. D'après les sources, Shapour s'apprêtait à rencontrer son frère lorsqu'il fut tué par l'effondrement d'un toit. Ses autres frères furent exécutés vers 208 et Ardashir se proclama roi de Persis5. Ardashir déplaça ensuite sa capitale plus au sud et fonda Ardashir-Khwarrah (ancien nom Gur, devenue ensuite Firouzabad). Surplombée par de hautes montagnes et facilement défendable (cols étroits), ceinte par un haut mur circulaire probablement copié sur celui de Darabgird, elle comportait au nord un grand palais dont on peut encore voir les vestiges.
    Ardashir étendit rapidement son territoire, exigeant l'allégeance des princes de la région du Fars, et s'empara des provinces limitrophes de Kerman, IsfahanSusiane, et Mesene. En 224, le roi parthe Artaban IV, inquiet, ordonna au gouverneur du Khouzistan de marcher à son encontre. Mais Ardashir l'emporta. Artaban décida alors de l'affronter, mais après la bataille d'Hormozgan (Bandar-e-Hormoz actuel), Artaban fut tué. Ardashir continua alors à envahir les provinces de l'ouest de l'empire Parthe, moribond. Couronné en 224 à Ctesiphon il prit le titre de Shahanshah. Les inscriptions mentionnent qu'Adhur-Anahid était sa « Reine des Reines », mais ses liens avec elle ne sont pas attestés. Ainsi commença le règne des Sassanides qui dura quatre siècles7.
    Le fils d'Ardashir, Shapur Ier, continua l'expansion de l'empire en conquérant la Bactriane et la partie ouest de l'empire Koushan tout en menant plusieurs campagnes contre Rome en envahissant la Mésopotamie romaine. Battu à Rhesaina(Syrie) en 243, il dut abandonner ces territoires mais l'année suivante, l'empereur romain Gordien III est battu à Misiche, puis assassiné par ses propres troupes. Shapour conclut alors un avantageux traité de paix avec le nouvel empereur,Philippe l'Arabe, pour reprendre ensuite le combat en 252 et battre les Romains à Barbalissos, lesquels, sous l'empereur Valérien, connurent une désastreuse défaite à Edessa. Shapour captura Valérien qui demeura prisonnier à vie et immortalisa ce triomphe en faisant graver la scène à Naqsh-e Rostam, et aussi à Bishapour, dans une version plus élaborée. Ce site contient quatre tombeaux de la dynastie Achéménide et sept des Sassanides. En 260, il pénétra en Anatolie, mais subit une énorme défaite de la part des Romains et d'Odenat, leur allié de Palmyre, perdit son harem et tous les territoires romains qu'il avait conquis.
    Sous le règne de Bahram II, Ctésiphon, la capitale, fut mise à sac par l'empereur romain Carus et la majeure partie de l'Arménie, après un demi-siècle de domination perse, fut cédée à DioclétienNarseh, le successeur, livra une autre guerre avec les Romains et fut battu en Arménie en 298. Les Sassanides durent alors céder cinq provinces à l'est du Tigre et renoncer à leurs prétentions en Arménie et Géorgie10. Narseh céda son trône en 301 et mourut en 302. 
    Son fils, Hormizd II mata les révoltes au Sistan et au Kushan mais dut céder devant la noblesse. Il fut tué par des Bédouins en 309.
    Néanmoins, de nombreux problèmes se rencontrent sur les frontières occidentales comme orientales. À l’est, l'expansion progressive des Sassanides provoque des soulèvements chez les nomades Kouchans, qui refusent de céder leur territoire, et engagent de nombreuses batailles. Un peu plus tard, à la fin du ive siècle, ce seront les Huns, les Chionites puis les Kidarites qui déferleront sur l'Iran, et se fixeront finalement en Transoxiane et au Gandhara.
    Mais le monde romain lui aussi s'accommode mal de l'arrivée au pouvoir d'une dynastie qui ne cherche qu'à s'étendre, et des conflits incessants ont lieu entre ces deux puissances. On peut ainsi noter la victoire de Shapur Ier sur Valérien en260, qui fut suivie de revers et d'autres victoires, avant d'aboutir finalement à un traité de paix en 384 entre Théodose et Shapur III : face à la menace des Huns, les Romains appliquent une politique d'État allié et décident de payer les Sassanides pour que ceux-ci protègent le Caucase et bloquent les peuples d'Asie centrale.
    On peut aussi mentionner les nombreuses luttes contre les Arsacides, l'une des petites dynasties de la plaine arabique, qui côtoie de nombreux bédouins.
    Ctésiphon est une ancienne ville parthe, située face à Séleucie du Tigre, sur la rive gauche du Tigre, à 30 km au sud-est de la ville actuelle de Bagdad, en Irak.
    La ville s'étendait sur 30 km². Son seul vestige resté visible est la grande arche Taq-i Kisra (en persan : tāq-i kisrā, طاق کسری, « l'iwan de Chosroes ») au sud-est de la ville actuelle de Salman Pak.