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samedi 1 octobre 2011

Sándor Márai - L'héritage d'Esther

L'héritage d'EstherL'héritage d'Esther de Sándor Márai
  •  162 pages
  • Lectures communes ! - en lecture accompagnée avec gds
  • http://grain-de-sel.cultureforum.net/t9261-sandor-marai-l-heritage-d-esther?highlight=mara%EE
  • Editeur : Michel albin SA,France (2 avril 2001)Collection : Les grandes traductions
  • Une femme qui n'attend plus rien ni personne voit son premier et dernier amour lui revenir – pour tout lui rendre ou lui prendre le peu qui lui reste elle ne sait trop, tant en cet homme-là l'ange et le démon portent les mêmes ailes chatoyantes.  Confrontation, conversation de fantômes, dont les paroles glissent et bruissent comme souvenirs, ombres et feuillages, et ne se heurtent qu'en vagues soyeuses, épousant la respiration du temps, le rythme et la musique étouffée du silence.  L'art de Márai est subtil, sa composition savante, et sa science des âmes proche de la divination. Mais parler de psychologie, voire de métaphysique, serait lui faire injure. Il vise plus haut, réalisant avec ce parfait objet littéraire, véritable "testament" d'écriture, une sorte de tableau définitif, de sonate à deux, trois et quatre voix où s'exprime un chant d'une grâce et d'une puissance envoûtantes.  Chant du désespoir, qui outrepasse les frontières de la désespérance même, pour explorer lucidement les territoires du rêve et de la mort.


bourgeoisie hongroise du début du xxe siècle... une femme de la bonne société, solitaire et désargentée passe ses jours dans la maison de son enfance avec pour seule compagnie Nounou, une vague parente. Un frère et quelques vieux amis viennent lui tenir compagnie de temps en temps. Il ne lui reste plus que cette maison et son jardin, tout le reste a été pillé par son beau-frère, Lajos, autrefois son fiancé, mais qui à fini par épouser sa soeur Vilma.
Et puis, un jour, 20 ans plus tard, Lajos, égoïste et menteur, escroc, revient accompagné de ses deux enfants, du fiancé de sa fille et de la mère de celui-ci... Une sorte de huis-clos va s'installer entre Lajos et Esther... tous les secrets, les mensonges vont apparaître enfin...
Esther, bien que sans illusion devine que Lajos n'a pas changé et que s'il revient ce n'est que pour finir de la dépouiller... et en effet, il veut la maison et le jardin... et abandonner Esther dans une pension pour dames vieillissante...


sous le charme ! un roman élégant, romantique et d'une grande tristesse... donne envie de lire d'autre roman de cet auteur.
Par contre, je n'ai toujours pas compris pourquoi Esther se laisse dépouiller ainsi et chasser de sa maison.


Sándor Márai, né le 11 avril 1900 à Kassa alors partie de l'Empire austro-hongrois (aujourd'hui Košice, en Slovaquie) et mort le 22 février 1989 à San Diego aux États-Unis, est un écrivain et journaliste hongrois.
Sándor Márai naît dans une famille bourgeoise de quatre enfants dont il est l'aîné. Il est attiré très tôt par l'écriture. Il publie en effet son premier recueil de poésies à 18 ans et, tout en poursuivant des études d'art à l'Université de Budapest, il collabore régulièrement au quotidien Magyarország. Une contribution à un journal communiste lors de l'éphémère République des Conseils, régime dictatorial dirigé par Béla Kun (21 mars - 1er août 1919) incite ses parents, à la chute de ce régime, à le presser de partir quelque temps à l'étranger car ils craignent pour leur fils la "Terreur blanche", la répression organisée contre lescommunistes par l'armée roumaine qui était entrée en Hongrie et par les contre-révolutionnaires hongrois. Márai part donc en Allemagne pour entamer des études de journalisme à l'Université de Leipzig et des études de philosophie aux Universités de Francfort et de Berlin tout en écrivant des articles pour les journaux et les magazines. C'est à Berlin qu'il rencontre par hasard dans un café Lola Matzner qu'il avait connue à Kassa. Ils se marient quelques mois plus tard en 1923. Le jeune couple s'installe d'abord à Paris où Sándor Márai travaille comme correspondant de la Frankfurter Zeitung, le journal de la bourgeoisie libérale allemande, dont il est devenu l'une des prestigieuses signatures. Il envisage pendant un temps d'écrire en allemand, mais il choisit finalement sa langue maternelle, le hongrois. Sándor Márai et sa jeune épouse décident de rentrer à Budapest en 1928.
Journaliste, poète, auteur dramatique, traducteur littéraire, cet écrivain brillant connaîtra dès ses premiers romans le succès avec Les Révoltés (1930), Un Chien de caractère (1932) et surtout Les Confessions d'un bourgeois (1934), écrits dans un style clair et réaliste. Encensé et adulé, il fait paraître Divorce à Buda (1935) et L'Héritage d'Esther (1939) qui sont autant de chefs d'œuvre. 
Il est l'un des premiers à découvrir Kafka. En 1939, Sándor Márai et son épouse perdent leur fils, Kristóf, quelques semaines seulement après sa naissance. Ils n'auront pas d'autre enfant, mais ils adoptent János. Sándor Márai se tient à l'écart des chapelles littéraires et observe avec inquiétude la montée des régimes totalitaires.
L'œuvre de Sándor Márai est maintenant considérée comme faisant partie du patrimoine littéraire européen et jouit d'une réputation semblable à celles de Stefan Zweig, de Joseph Roth et d'Arthur Schnitzler. Comme eux, il est un des grands écrivains du xxe siècle, l'un des derniers représentants de la culture brillante et cosmopolite de la Mitteleuropa emportée par la défaite de l'Empire austro-hongrois et par les totalitarismes. Cet intellectuel idéaliste écrivait dans Les Confessions d'un bourgeois : « Tant qu'on me laissera écrire, je montrerai qu'il fut une époque où l'on croyait en la victoire de la morale sur les instincts, en la force de l'esprit et en sa capacité de maîtriser les pulsions meurtrières de la horde. ».
En 1990, Sándor Márai a reçu le Prix Kossuth, la plus haute distinction hongroise, à titre posthume. Le Petőfi Irodalmi Múzeum, musée dédié à la littérature hongroise à Budapest, conserve les documents lui appartenant. C'est le centre de recherche le plus important consacré à la vie et à l'œuvre du grand écrivain.-wikipédia

ils en parlent :

.bibliographie
fort probable que j'en lise un ou deux au cours de l'année 2012... 
vraiment séduite par l'écriture de l'auteur.

Détails sur le produitLes Braises 
A travers la dramatique confrontation de deux hommes autrefois amis, Les Braises évoque cette inéluctable avancée du temps. Livre de l'amitié perdue et des amours impossibles, où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé, tableau de la monarchie austro-hongroise agonisante, ce superbe roman permet de redécouvrir un immense auteur dont l'œuvre fut interdite en Hongrie jusqu'en 1990
Détails sur le produitMétamorphoses d'un mariage
Ilonka, Peter, Judit sont les acteurs d'un même drame. Chacun à leur tour, ils confient " leur " histoire comme on décline un rôle. L'épouse amoureuse et trahie. Le mari cédant à la passion. La domestique ambitieuse qui brise le couple. En trois récits-confessions qui cernent au plus près la vérité des personnages par un subtil jeu de miroirs, Sandor Marai analyse avec une finesse saisissante sentiments et antagonismes de classe. Mais, au-delà, c'est la fin d'un monde et d'une société - la bourgeoisie hongroise de l'entre-deux-guerres - que dissèque avec lucidité le grand écrivain de la Mitteleuropa. Une œuvre maîtresse de l'auteur des Braises.
Détails sur le produitLe Premier Amour 
Dans une petite ville de la province hongroise, un respectable professeur de latin mène une vie terne et solitaire, dénuée de surprises. Lorsqu'il entreprend de tenir son journal, pour " faire passer le temps ", cette apparente tranquillité vole en éclats. Au fur et à mesure qu'il couche sur le papier les menus faits et gestes de ses journées, des bribes de souvenirs d'enfance lui reviennent, la glace qui recouvrait ses émotions se craquelle, et sa propre vérité surgit enfin. Cette fêlure en annonce une autre, qui va faire basculer sa vie : une passion amoureuse, violente, ravageuse... Ce premier roman de Sàndor Màrai impose d'emblée le talent magistral du grand auteur des Braises.
Détails sur le produitL'étrangère 
Par un jour d'été torride, un homme arrive dans un hôtel d'une petite station balnéaire de la côte dalmate. Il cherche à guérir d'une dépression, et fuit à la fois sa maîtresse qu'il vient de quitter, sa Femme, sa fille, ses amis, son travail. Il fuit le questionnement qui le hante : que cherche-t-on, qui se dérobe constamment, derrière le désir, la passion, quel manque insondable aspire-t-on à combler à travers chaque acte de sa vie ? Au terme de quatre jours fiévreux durant lesquels il revit les étapes de son adultère-occasion pour Sandor Marai de stigmatiser avec une ironie mordante les conventions sociales et d'analyser crûment les balancements d'un cour masculin -, il prend une décision soudaine et folle qui va faire basculer sa vie. Avec une finesse psychologique toujours aussi troublante, ce récit implacable de la déchéance d'un homme évoque le pouvoir destructeur de la passion amoureuse et s'impose parmi les meilleurs romans de l'auteur des Braises. un des derniers géants littéraires de la Mitteleuropa.
Détails sur le produitLe Miracle de San Gennaro 
Situé en 1949 à Naples, où Márai passa quelques années avant d'émigrer aux États-Unis, ce roman, largement autobiographique, brosse un tableau plein de vie et d'humour du petit peuple du Pausilippe. Comme égarées dans ce quartier haut en couleur, deux ombres : un couple d'étrangers discrets, jamais nommés autrement que « l'homme » et « la femme ». Viennent-ils d'Amérique, d'Angleterre, de Pologne, nul ne sait. Un jour, l'étranger est retrouvé mort au pied d'une falaise. À travers l'enquête du vice-questeur et les récits de ceux qui côtoyaient le disparu (sa femme, se dégage un portrait paradoxal de ce réfugié au statut fragile, qui tenait, malgré lui, le rôle d'un messie dans cette ville où, chaque année, le sang de San Gennaro se liquéfie miraculeusement. Récit de l'exil et du déracinement, ce roman désenchanté confirme l'immense talent de l'auteur des Braises.
Détails sur le produitLes Confessions d'un bourgeois
Avec cette grande " histoire de famille " inspirée par la vie des siens, l'écrivain hongrois Sandor Marai (1900-1989) écrit sa Confession d'un enfant du siècle, tout à la fois itinéraire personnel et description subtile de la bourgeoisie hongroise au début du siècle. Marai, intellectuel, voyageur, journaliste à la Frankfurter Zeitung, fréquentant à son heure les cercles de Montparnasse, se souvient de ses ancêtres, riches artisans d'origine saxonne ou morave, des traditions et des idéaux qui ont peu à peu pétri un milieu épris de démocratie et de modernité avant que, à l'image des Buddenbrook de Thomas Mann, son accession au pouvoir et l'oubli de ses devoirs ne le condamnent au déclin. Mêlant mémoires et confessions, retraçant son propre parcours d'artiste, l'auteur de La Conversation de Bolzano et des Révoltés dit sa fidélité aux origines, évoque le bonheur d'une petite ville hongroise de province où cohabitent Hongrois, Allemands, Slovaques, Juifs, et qui prend rapidement la dimension du monde.

Michel Quint - Les Amants de Francfort

Les Amants de FrancfortLes Amants de Francfort de Michel Quint
 233 pages
  • Editeur : Editions Héloïse d'Ormesson (18 août 2011)
  • livre généreusement prêté par 
  • http://liliba.canalblog.com/archives/2011/09/13/21839498.html
  • " La nuit où Lena et Florent devinrent amants, un double meurtre fut commis dans leur hôtel de Francfort. " De l'Allemagne qui lui a pris son père, Florent Vallin ne veut pas entendre parler. Mais après un passage obligé à Francfort où une brune incendiaire se trouve sur son chemin, le jeune éditeur à succès décide d'exhumer un passé familial douloureux. 
  • Sur les deux rives du Rhin, de Paris à Berlin, entre jeux de masque et secrets de coeur, il s'engouffre dans une époque sanglante où la bande à Baader et les anciens nazis avaient pignon sur rue. Quand l'Histoire rejoint l'histoire, Florent ne peut plus esquiver sa quête de la vérité - à la vie, à la mort. 
  • Un thriller hypnotique en hommage aux ombres du passé.
  • Buchmesse de Francfort 2009, Florent Vallin y participe pour la première fois en tant que directeur des éditions En Colère, maison fondée avec l'héritage de son père assassiné en Allemagne par la RAF. Il y rencontre quelques personnages assez énigmatiques, tel Sandor,  écrivain n'ayant jamais écrit de livre, qui hante l'hôtel en contant ses milles et une vie... Fitz, l'agent littéraire d'une grande maison d'édition, au courant de tous les potins du petit monde de l'édition, et surtout la très belle Lena Vogelsang qui déclare être venue pour le tuer. 
  • Florent, séparée de sa femme Clémence Debaisieux, tombe éperdument amoureux de Léna... Durant leur courte liaison, un meurtre est commis à leur hôtel, celui d'un couple illégal et antipathique, Ilse et Hermann, eux aussi venant du monde de l'édition et proches des néo-nazis... Sandor et Léna bien que suspectés sont finalement mis hors de cause. 
  • A la fin de la Buchmesse, Léna demande à Florent de ne plus se revoir avant la prochaine foire du livre de Francfort, l'année suivante. Florent regagne donc Paris, où il découvre que son ex-épouse Clémence est atteinte d'une tumeur au cerveau.
  • Clémence lui demande de faire des recherches sur sa famille, notamment son grand-père Louis Debaisieux, dont elle ignore pratiquement toute l'histoire, sauf qu'il aurait été déporté... 
  • En fait de déportation, Louis Debaisieux, a été volontaire pour le STO... et s'est retrouvé dans une ferme de Bavière. 
  • Lors du décès de Louis, c'est Jean Vallin, le père de Florent et ami de la famille Debaisieux qui devient l'exécuteur testamentaire et père adoptif ce Clémence. Ce Jean, donc la mort est également mystérieuse et liée à l'Allemagne par ses accointances avec les mileux nazis...
  • Voilà donc Florent, entre une ex-épouse mourante et un amour tout nouveau qui se lance à la poursuite des fantômes du passé... qui se mêlent à son présent...
  • . un livre agréable à lire, bien que peu de doute quant à l'avenir des héros principaux, ni de leurs liens "familiaux"... par contre, le meurtrier des affreux Ilse et Hermann, ne sera découvert qu'en fin de l'histoire... et bien entendu, étonnant et totalement inattendu !
  • http://www.michelquint.net/


Michel Quint est un écrivain né le 17 novembre 1949 à Leforest dans le Nord-Pas-de-Calais.
Il est titulaire d'une licence de Lettres classiques et d'une maîtrise d'études théâtrales. Professeur de Lettres Classiques, l'auteur commença par écrire duthéâtre pour Théâtre Ouvert, puis pour France Culture, qui diffusa également ses feuilletons radiophoniques. Il obtient le Grand prix de littérature policière en1989 pour Billard à l'étage. Son roman le plus connu du grand public Effroyables Jardins, paru en septembre 2000 aux éditions Joëlle Losfeld, a été adapté au cinema par Jean Becker en 2003 et de nombreuses fois porté au théâtre. L'auteur, qui a enseigné au Lycée Baudelaire de Roubaix, a quitté l'Éducation nationale en septembre 2009.
Il anime une chronique de littérature sur la chaîne de télévision par TNT Wéo, émise dans le Nord-Pas-de-Calais.
Ils en parlent :



curiosité historique

Foire du livre de FrancfortLa Foire du livre de Francfort est la plus grande foire du monde dans le domaine des livres. Elle se tient tous les ans pendant cinq jours à la mi-octobre à Francfort-sur-le-Main en Allemagne. Actuellement, elle rassemble environ 300 000 visiteurs pour 7 000 exposants.
La foire du livre se tient à Francfort depuis environ 500 ans quand Johannes Gutenberg inventerait l'imprimerie à la cité de Mayence qui se trouve près de Francfort.

Après la seconde guerre mondiale, c'était à l'Église Saint-Paul de Francfort où se trouvait environ 200 libraires allemandes pour renouveler leurs affaires.
C'est tout d'abord pour négocier les droits d'auteurs et pour se retrouver « en bonne famille » chaque année à Francfort que s'y tient la foire du livre. Les trois premiers jours du mercredi au vendredi la foire est accessible exclusivement pour les visiteurs du métier, pendant que le samedi et la dimanche, elle est accessible à quiconque. Les lecteurs s'interessent beaucoup à la foire parce que les grands journaux allemands publient les feuilletons spéciaux traitant les nouveautés de la saison dans tous les domaines des éditions, y compris aussi la science. Plus de 12 000 journalistes en provenance d'environ cent pays reportent de la foire.
Souvent, le Prix Nobel de littérature est annoncé pendant la foire, rendant d'autant plus important l'évènement, pour le public et pour l'éditeur lui-même.
.
.Image illustrative de l'article Fraction armée rouge.La Fraction armée rouge 
(allemand : Rote Armee Fraktion ; également connue sous le sigle RAF) est une organisation d'extrême gauche se présentant comme un mouvement de guérilla urbaine2 qui opéra en Allemagne fédérale de 1968 à 1998, contribuant au climat de violence sociale et politique de ce que l'on a appelé les « années de plomb ». Elle fut également surnommée bande à Baader ou groupe Baader-Meinhof, du nom de ses leaders historiques.
.Après avoir déjà mené quelques actions diverses, 
Gudrun EnsslinAndreas BaaderThorwald Proll et Horst Söhnlein (en) firent exploser le 2 avril 1968 vers minuit des bombes incendiaires artisanales dans des grands magasins de Francfort-sur-le-Main qui causèrent des dégâts évalués à 700 000 DM. À cette époque, la RAF n’employait pas de méthodes violentes envers les personnes. Ce n’est que le jeudi 14 mai 1970, lors de la libération de leur chef Andreas Baader, qui avait été arrêté par hasard par la police alors qu’il essayait de se procurer des armes, qu’un agent de police fut tué. 
Plusieurs personnalités de haut rang furent assassinées, dont le procureur fédéral Siegfried Buback, exécuté en avril 1977 avec son chauffeur et son garde du corps4.
La plupart des militants de la première génération, dont Andreas Baader et Ulrike Meinhof, ont été arrêtés en juin 1972 et incarcérés au quartier de haute sécurité de la prison de Stuttgart-Stammheim. En novembre 1974, Holger Meins meurt en prison après plusieurs semaines de grève de la faim. En mai 1976, Ulrike Meinhof est retrouvée pendue dans sa cellule après des conditions d'isolement sensoriel total.
Pour obtenir la libération de ses membres détenus à la prison de Stuttgart-Stammheim, la RAF kidnappe le président du patronat allemand Hans Martin Schleyer le 5 septembre 1977. Il est dénoncé comme ancien membre du parti nazi et des SS4. Le 13 octobre, un avion, le vol 181 de la Lufthansa, est détourné sur Mogadiscio en Somalie par un commando palestinien du nom de « Martyr Halimeh », prenant en otages 81 passagers et cinq membres d'équipage. La prise d'otages prend fin le 18 octobre avec l'intervention des forces spéciales allemandes durant laquelle trois des quatre membres du commando palestinien sont tués. Le même jour, les autorités allemandes annoncent la mort d'Andreas Baader, Gudrun Ensslin, la compagne de Baader, et Jan-Carl Jaspe, officiellement morts par suicide.
Emprisonnée aux côtés de ses camarades, Irmgard Möller fut quant à elle grièvement blessée. Elle affirmera plus tard qu'il s'agissait en fait d'assassinats orchestrés par Bonn. En représailles, la RAF annonce le lendemain la mort de Hans Martin Schleyer. Son corps est retrouvé le lendemain dans le coffre d'une automobile à Mulhouse, en France4Brigitte Mohnhaupt est impliquée entre autres dans ce meurtre, elle est considérée alors comme la femme la plus dangereuse d'Allemagne. Le 12 novembre, c'est au tour d'Ingrid Schubert d'être retrouvée pendue dans sa cellule.
La thèse des assassinats est appuyée par le témoignage d'Irmgard Möller, autre militante de la RAF incarcérée à la prison de Stammhein en même temps qu'Andreas Baader et Ulrike Meinhof et qui a été victime d'une tentative d'assassinat dans sa cellule le jour de la mort de ses co-détenus (grièvement blessée de plusieurs coups de couteaux dans la poitrine). On a parlé de torture psychologique avec privation sensorielle.
La guerilla urbaine de la RAF a été l'épreuve la plus difficile pour la République fédérale allemande depuis 1949, date de sa création. Face aux attentats, le gouvernement a durci les lois et étendu les contrôles de police4.
La RAF est le plus souvent considérée comme un groupe terroriste.
Le Service du travail obligatoire (STO) fut, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l'effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand.
L'Allemagne nazie imposa au gouvernement de Vichy la mise en place du STO pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l'envoi des soldats allemands sur le front russe, où la situation ne cessait de se dégrader. De fait, les travailleurs forcés français sont les seuls d'Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État, et non pas par une ordonnance allemande; conséquence indirecte de la plus grande autonomie négociée par le gouvernement de Vichy par rapport aux autres pays occupés, qui ne disposaient plus de gouvernement propre.
Le gauleiter Fritz Sauckel, surnommé le "négrier de l'Europe", fut chargé le 21 mars 1942 d'amener la main-d'œuvre de toute l'Europe par tous les moyens. Il s'intéressa particulièrement à la France. Il trouva à la tête du régime de Vichy des fonctionnaires prêts à lui donner satisfaction en modifiant la législation française et les forces de l'ordre au profit du recrutement forcé, en particulier Pierre Laval. Un total de 600 000 à 650 000 travailleurs français sont acheminés vers l'Allemagne entre juin 1942 et juillet 1944. La France fut le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'URSS et laPologne, et le pays qui lui donna le plus d'ouvriers qualifiés.
Jusqu'en septembre 1943, le plénipotentiaire de Fritz Sauckel en France était le général Julius Ritter, assassiné par le groupe Manouchian le 23 septembre.