
162 pages
- en lecture accompagnée avec gds
- http://grain-de-sel.cultureforum.net/t9261-sandor-marai-l-heritage-d-esther?highlight=mara%EE
Editeur : Michel albin SA,France (2 avril 2001)Collection : Les grandes traductions

Et puis, un jour, 20 ans plus tard, Lajos, égoïste et menteur, escroc, revient accompagné de ses deux enfants, du fiancé de sa fille et de la mère de celui-ci... Une sorte de huis-clos va s'installer entre Lajos et Esther... tous les secrets, les mensonges vont apparaître enfin...
Esther, bien que sans illusion devine que Lajos n'a pas changé et que s'il revient ce n'est que pour finir de la dépouiller... et en effet, il veut la maison et le jardin... et abandonner Esther dans une pension pour dames vieillissante...

Par contre, je n'ai toujours pas compris pourquoi Esther se laisse dépouiller ainsi et chasser de sa maison.
Sándor Márai naît dans une famille bourgeoise de quatre enfants dont il est l'aîné. Il est attiré très tôt par l'écriture. Il publie en effet son premier recueil de poésies à 18 ans et, tout en poursuivant des études d'art à l'Université de Budapest, il collabore régulièrement au quotidien Magyarország. Une contribution à un journal communiste lors de l'éphémère République des Conseils, régime dictatorial dirigé par Béla Kun (21 mars - 1er août 1919) incite ses parents, à la chute de ce régime, à le presser de partir quelque temps à l'étranger car ils craignent pour leur fils la "Terreur blanche", la répression organisée contre lescommunistes par l'armée roumaine qui était entrée en Hongrie et par les contre-révolutionnaires hongrois. Márai part donc en Allemagne pour entamer des études de journalisme à l'Université de Leipzig et des études de philosophie aux Universités de Francfort et de Berlin tout en écrivant des articles pour les journaux et les magazines. C'est à Berlin qu'il rencontre par hasard dans un café Lola Matzner qu'il avait connue à Kassa. Ils se marient quelques mois plus tard en 1923. Le jeune couple s'installe d'abord à Paris où Sándor Márai travaille comme correspondant de la Frankfurter Zeitung, le journal de la bourgeoisie libérale allemande, dont il est devenu l'une des prestigieuses signatures. Il envisage pendant un temps d'écrire en allemand, mais il choisit finalement sa langue maternelle, le hongrois. Sándor Márai et sa jeune épouse décident de rentrer à Budapest en 1928.
Journaliste, poète, auteur dramatique, traducteur littéraire, cet écrivain brillant connaîtra dès ses premiers romans le succès avec Les Révoltés (1930), Un Chien de caractère (1932) et surtout Les Confessions d'un bourgeois (1934), écrits dans un style clair et réaliste. Encensé et adulé, il fait paraître Divorce à Buda (1935) et L'Héritage d'Esther (1939) qui sont autant de chefs d'œuvre.
Il est l'un des premiers à découvrir Kafka. En 1939, Sándor Márai et son épouse perdent leur fils, Kristóf, quelques semaines seulement après sa naissance. Ils n'auront pas d'autre enfant, mais ils adoptent János. Sándor Márai se tient à l'écart des chapelles littéraires et observe avec inquiétude la montée des régimes totalitaires.

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bibliographie
fort probable que j'en lise un ou deux au cours de l'année 2012...
vraiment séduite par l'écriture de l'auteur.
vraiment séduite par l'écriture de l'auteur.

A travers la dramatique confrontation de deux hommes autrefois amis, Les Braises évoque cette inéluctable avancée du temps. Livre de l'amitié perdue et des amours impossibles, où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé, tableau de la monarchie austro-hongroise agonisante, ce superbe roman permet de redécouvrir un immense auteur dont l'œuvre fut interdite en Hongrie jusqu'en 1990

Ilonka, Peter, Judit sont les acteurs d'un même drame. Chacun à leur tour, ils confient " leur " histoire comme on décline un rôle. L'épouse amoureuse et trahie. Le mari cédant à la passion. La domestique ambitieuse qui brise le couple. En trois récits-confessions qui cernent au plus près la vérité des personnages par un subtil jeu de miroirs, Sandor Marai analyse avec une finesse saisissante sentiments et antagonismes de classe. Mais, au-delà, c'est la fin d'un monde et d'une société - la bourgeoisie hongroise de l'entre-deux-guerres - que dissèque avec lucidité le grand écrivain de la Mitteleuropa. Une œuvre maîtresse de l'auteur des Braises.

Dans une petite ville de la province hongroise, un respectable professeur de latin mène une vie terne et solitaire, dénuée de surprises. Lorsqu'il entreprend de tenir son journal, pour " faire passer le temps ", cette apparente tranquillité vole en éclats. Au fur et à mesure qu'il couche sur le papier les menus faits et gestes de ses journées, des bribes de souvenirs d'enfance lui reviennent, la glace qui recouvrait ses émotions se craquelle, et sa propre vérité surgit enfin. Cette fêlure en annonce une autre, qui va faire basculer sa vie : une passion amoureuse, violente, ravageuse... Ce premier roman de Sàndor Màrai impose d'emblée le talent magistral du grand auteur des Braises.

Par un jour d'été torride, un homme arrive dans un hôtel d'une petite station balnéaire de la côte dalmate. Il cherche à guérir d'une dépression, et fuit à la fois sa maîtresse qu'il vient de quitter, sa Femme, sa fille, ses amis, son travail. Il fuit le questionnement qui le hante : que cherche-t-on, qui se dérobe constamment, derrière le désir, la passion, quel manque insondable aspire-t-on à combler à travers chaque acte de sa vie ? Au terme de quatre jours fiévreux durant lesquels il revit les étapes de son adultère-occasion pour Sandor Marai de stigmatiser avec une ironie mordante les conventions sociales et d'analyser crûment les balancements d'un cour masculin -, il prend une décision soudaine et folle qui va faire basculer sa vie. Avec une finesse psychologique toujours aussi troublante, ce récit implacable de la déchéance d'un homme évoque le pouvoir destructeur de la passion amoureuse et s'impose parmi les meilleurs romans de l'auteur des Braises. un des derniers géants littéraires de la Mitteleuropa.

Situé en 1949 à Naples, où Márai passa quelques années avant d'émigrer aux États-Unis, ce roman, largement autobiographique, brosse un tableau plein de vie et d'humour du petit peuple du Pausilippe. Comme égarées dans ce quartier haut en couleur, deux ombres : un couple d'étrangers discrets, jamais nommés autrement que « l'homme » et « la femme ». Viennent-ils d'Amérique, d'Angleterre, de Pologne, nul ne sait. Un jour, l'étranger est retrouvé mort au pied d'une falaise. À travers l'enquête du vice-questeur et les récits de ceux qui côtoyaient le disparu (sa femme, se dégage un portrait paradoxal de ce réfugié au statut fragile, qui tenait, malgré lui, le rôle d'un messie dans cette ville où, chaque année, le sang de San Gennaro se liquéfie miraculeusement. Récit de l'exil et du déracinement, ce roman désenchanté confirme l'immense talent de l'auteur des Braises.

Avec cette grande " histoire de famille " inspirée par la vie des siens, l'écrivain hongrois Sandor Marai (1900-1989) écrit sa Confession d'un enfant du siècle, tout à la fois itinéraire personnel et description subtile de la bourgeoisie hongroise au début du siècle. Marai, intellectuel, voyageur, journaliste à la Frankfurter Zeitung, fréquentant à son heure les cercles de Montparnasse, se souvient de ses ancêtres, riches artisans d'origine saxonne ou morave, des traditions et des idéaux qui ont peu à peu pétri un milieu épris de démocratie et de modernité avant que, à l'image des Buddenbrook de Thomas Mann, son accession au pouvoir et l'oubli de ses devoirs ne le condamnent au déclin. Mêlant mémoires et confessions, retraçant son propre parcours d'artiste, l'auteur de La Conversation de Bolzano et des Révoltés dit sa fidélité aux origines, évoque le bonheur d'une petite ville hongroise de province où cohabitent Hongrois, Allemands, Slovaques, Juifs, et qui prend rapidement la dimension du monde.