.je poursuis donc mon périple à travers les âges... et je reste bouche bée devant la façon dont on nous apprenait l'histoire dans les années 50/60... totalement incroyable ! et pourtant, je vous recopie le texte du livre que j'ai eu en main en classe de CM.
En même temps je m'offre une belle promenade sur des sites que je n'aurais probablement jamais visité.
Conclusion : je m'amuse bien.
7-la belle mort de Roland, le neveu de Charlemagne
Charlemagne, "l'empereur à la barbe fleurie", fut un grand guerrier. Et de beaux récits racontent ses exploits et ceux de ses compagnons, c'est-à-dire leurs vaillants combats.
Voici le récit de la mort de Roland.
Charlemagne a vaincu les Arabes, au nord de l'Espagne. mais au défilé de Roncevaux, l'arrière-garde, commandée par Roland, est attaquée par toute une armée arabe.
Roland se défend à grands coups de sa bonne épée Durandal.
Tous ses compagnons sont tués.
Il sonne alors du cor pour appeler à son aide Charlemagne.
Charlemagne l'entend et accourt. Mais il arrive trop tard.
Roland est blessé à mort. Il songe à la douce France qu'il ne reverra plus.
Il essaie de briser son épée Durandal ; il frappe un rocher : mais le rocher se fend. Il meurt, le visage tourné vers l'ennemi ; c'est un brave.
Résumé : Roland mourut à Roncevaux, pour son roi et pour la douce France. Sa défaite est aussi belle qu'une victoire.
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Roland (en francique Hruotland, latin Hruodlandus) est un personnage de la littérature médiévale et de la Renaissance, chef paladin de Charlemagne (il est même parfois présenté comme le neveu de ce dernier) et figure centrale de la matière de France. Personnage central de la Chanson de Roland, une chanson de geste du xie siècle racontant sa dernière lutte contre les Sarrasins à la bataille de Roncevaux, il est basé sur un personnage historique n'ayant que peu de rapport avec les nombreux récits épiques dont il est le héros.
Il n'existe qu'un seul texte1 qui fasse mention du personnage historique de Roland. C'est dans la Vita Karoli Magni, œuvre écrite entre les années 829 et 836 par Eginhard que ce dernier, moine et chroniqueur, rapporte que les Vascons (les Basques actuels) massacrèrent Roland et toute son armée au cours d'une bataille.
Roland était le préfet des Marches de Bretagne. Le roi, futur Charlemagne, conduisit effectivement ses troupes à Saragosse en Espagne à la demande du wāli de la ville, Sulayman ibn al-Arabi, mais ce dernier ayant été remplacé entre temps, Charles trouva les portes de la ville closes. De dépit, l'aile occidentale de l'armée franque, conduite par le roi, rasa les défenses de la ville navarraise dePampelune, qui avait pourtant résisté à la pression musulmane. Le 15 août 7782,3, pour piller son ravitaillement, des Vascons insoumis décimèrent l'arrière-garde de l'armée du roi Charles, lourdement armée, alors qu'elle gravissait péniblement une vallée encaissée depuis Roncevaux. Roland et quelques autres nobles y trouvèrent la mort, ainsi que le comte du palais Anselme.
La légende
Ce n'est qu'à partir de 300 ans plus tard, au cours du Moyen Âge, que les récits remplacent les Vascons par des Sarrasins, et l'incident devint symbolique de l'affrontement entre chrétiens et musulmans.
Une légende qui a pris naissance avec le développement de la Reconquête et celle du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle place le tombeau du comte Roland à Blaye, dans l'église Saint-Romain aujourd'hui détruite.
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Texte Original Transcrit Par Francisque Michel
d'après le manuscrit conservé à la Bodleian Library d'Oxford,avec une adaptation en français moderne par Catherine Petit,Maître es Lettres.Illustrations d'après la tapisserie dite de la Reine Mathilde,conservée au Musée de BayeuxDu texte fondateur, de l'admirable chef-d'oeuvre, après tant d'éminentes traductions, en voici donc une nouvelle.
Celle-ci donne enfin à lire le fabuleux récit dans sa verdeur originelle, dans le rythme régulier qui scande inexorablement l'aventure et le destin des personnages, dans les vers décasyllabes donc que le mystérieux auteur destinait à la récitation publique. On lit comme écoutait l'auditeur médiéval, on retrouve cette marche sublime, cette implacable foulée.Cette nouvelle traduction est écrite pour se laisser lire comme un texte d'aujourd'hui : on comprend d'emblée, sans être gêné par une écriture esclave de son modèle, sans la digression des notes ni la surcharge des apparats critiques.
Elle s'adresse au lecteur, non pas au spécialiste.
Le seul élément étranger au texte est une rapide présentation qui permettra de n'avoir plus, au fil de la lecture, à se poser d'autres questions que celles que suggèrent la beauté de l'histoire et la grandeur des héros.
Le Roland furieux parut en 1516. Un vent de nouveauté souffle partout en Europe occidentale. L'Arioste poète, sous ses histoires de magiciens, est aussi un observateur des moeurs, des valeurs et des espérances de son temps. Dans son épopée, une époque expose son savoir, ses rêves et ses désirs dans un réseau de fictions et de représentations ou, comme dit Yves Bonnefoy, « un grand récit ».
Le thème du poème épique, la guerre entre Charlemagne et le roi sarrasin Agramant, est médiéval, tout comme les éléments amoureux et romanesques empruntés aux romans bretons, fondus avec ceux qui viennent des chansons de geste. Puisant dans cet univers, le poète met l'accent sur les attirances charnelles (sans la religion médiévale), dans une forme narrative renouvelée, « récit en zigzags » qui enchevêtre à toute allure des aventures parallèles ou successives. Le comportement humain est conçu comme chaotique, et sa description comme ironique.
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La chanson de geste consistait dans la récitation ou la déclamation d’un poème généralement décasyllabique par un trouvère ou un troubadour, souvent accompagné à la vièle. La formule « Oëz seignor! », attestée dans beaucoup de prologues de chansons de geste rappelle sa finalité essentiellement orale. La narration en est historique, malgré une exagération manifeste, puisque la chanson de geste célèbre un passé glorieux (ère carolingienne, héroïsme croisé) par le récit des exploits des héros des temps passés, posés comme champions de la foi, modèles de vertu qui, par leur goût de l’honneur, leur profond respect des liens féodaux, servent à l’exaltation des valeurs chevaleresques. Les héros sont donc des personnages réels, auxquels sont prêtés une force surhumaine, un courage à toute épreuve, etc., qui se sont illustrés en des actions diverses. On retrouve ainsi, entre autres, l’empereur Charlemagne, son neveu Roland, Guillaume d’Orange, Raoul de Cambrai,Godefroy de Bouillon, Bertrand du Guesclin.
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