Les aventures d'un idéaliste: et autres nouvelles inédites
de Isaac Bashevis Singer
252 pages - Editeur : Stock (4 mai 2011)Collection : La cosmopolite
- « Les treize nouvelles qui composent cet ouvrage ont paru, à l’origine, comme presque tout ce qu’écrivait Isaac Bashevis Singer, dans le Forverts, un journal yiddish new-yorkais.
- Elles datent d’époques très différentes et donnent un excellent aperçu des nombreuses facettes du talent de son auteur : elles sont émouvantes, tendres, cruelles – on a le choix. Pour des raisons inconnues, aucune n’avait fait partie des différents recueils publiés de son vivant. Isaac aimait dire que “coïncidence n’est pas un mot cacher”.
- Mettons alors qu’il a fallu plusieurs petits miracles pour qu’elles soient retrouvées, réunies et enfin publiées en 2004 dans le troisième volume de sesCollected Stories, sous l’égide de la prestigieuse Library of America. Mais pour d’obscures raisons de droits, elles restaient inaccessibles en français et c’est grâce à l’intervention de Jerome Charyn, admirateur inconditionnel de Singer, que nous les découvrons enfin.
- Il se trouve que Singer, ayant beaucoup aimé le premier roman de Charyn, Il était une fois un droshky, l’avait soutenu dès sa publication en 1964. Une boucle est donc en quelque sorte bouclée en 2011. Et cela aurait sûrement plu à notre “magicien de la 86e Rue”. Singer épaulant Charyn et Charyn donnant un coup de pouce aux Aventures d’un idéaliste. On aime à croire qu’il y a des coïncidences qui sont cacher. »
- - un acteur déchu : vedette à Berlin dans les années 30, réduit aux rôles de figurant à Hollywood ; en 20 ans on n’entendra sa voix que dans une courte phrase « Quel sale temps ! »,- un érudit, auteur d’un ouvrage savant dont seuls 20 exemplaires ont été vendus,- une esthéticienne, qui se dit exaspérée par les bavardages de ses clientes et devient « maquilleuse de cadavres ».- un couple des rescapés de la Shoah qui décide de se suicider, mais n’ose franchir le pas…
- Comme toujours, grand coup de coeur pour ces nouvelles. Nous retrouvons ici tous les thèmes habituels de l'auteur, savoureux, tendre, angoissant avec le souvenir de la Shoah. Isaac Bashevis singer ne se raconte pas, il se lit ! et c'est poignant.
- autres avis
- Isaac Bashevis Singer (né Yitskhok-Hersh Zynger, en yiddish : יצחק באַשעװיס זינגער) est un écrivain polonais naturalisé américain, né à Leoncin (en Pologne) le 21 novembre 1902 et décédé le 24 juillet 1991 à Miami en Floride.
- . .Auteur de romans en yiddish, il reçut le prix Louis Lamed à deux reprises puis le National Book Award en 1974 (ex æquo avec Thomas Pynchon) et finalement le prix Nobel de littérature en1978 « pour son art de conteur enthousiaste qui, prenant racine dans la culture et les traditions judéo-polonaises, ramène à la vie l'universalité de la condition humaine. ».
- Isaac Bashevis Singer est né d'un père rabbin hassidique et d'une mère elle-même fille de rabbin. Il grandit à Varsovie où son père est à la fois leader spirituel et juge. Il poursuit ensuite des études dans une école rabbinique où lui est dispensée une éducation à la fois traditionnelle et religieuse. C'est là qu'il apprend l'hébreu moderne et s'intéresse, entre autres, aux préceptes de la kabbale.Il commence à écrire dès 1925 et publie quelques nouvelles dans des revues yiddish sous divers pseudonymes. Sa première œuvre : Satan in Goray, est publiée en 1932. Ses ouvrages de jeunesse sont rédigés en hébreu mais il fait vite le choix d'écrire dans sa langue maternelle, essentiellement orale, que son travail d'écrivain va transformer en un témoignage précieux et en un document d'une grande richesse : le yiddish.Afin de fuir l'antisémitisme grandissant à cette époque, il quitte la Pologne pour les États-Unis en 1935 avec son frère Israel Joshua Singer (écrivain lui aussi) et devient citoyen américain en 1943. Durant sa carrière il a publié 18 romans, 14 livres pour enfants et plusieurs recueils de nouvelles. L'enthousiasme du public américain pour ses livres vient avec leur traduction anglaise dans les années 1950, entreprise par Saul Bellow. Son œuvre romanesque, très dense et très riche, puise sa matière aussi bien dans l'histoire du peuple juif que dans ses souvenirs d'enfance ou encore dans son expérience américaine.Son frère aîné meurt subitement en février 1944, à New York, d'une thrombose, et son frère cadet meurt dans la Russie soviétique, vers 1945, après avoir été déporté avec sa mère et son épouse dans le sud du Kazakhstan.Isaac Bashevis Singer prolonge la grande tradition des conteurs yiddishs traditionnels. Il fait cohabiter la satire, dans l'observation des mœurs juives contemporaines, et le surnaturel : fantômes, démons et esprits malins font de fréquentes apparitions dans ses fictions où ils jouent généralement un rôle essentiel car il permettent de ressusciter la culture hébraïque et d'imager les problèmes inhérents à la sexualité. Nombre de ses livres évoquent dans un mélange d'humour, de naïveté et de fantaisie aussi bien narrative que verbale, la vie des Juifs dans la Pologne d'avant la Seconde Guerre mondiale.Singer étend ensuite sa réflexion littéraire sur la notion d'identité, faisant de l'individu juif un être constamment en proie aux doutes, déchiré entre le respect de ses traditions et la volonté d'assouvir ses passions dans une société où il cherche à s'imposer sans jamais avoir de vraie place. Mais l'auteur, dans ses écrits tardifs, outrepasse le simple cadre communautaire pour évoquer les doutes et les névroses de l'Homme dans le monde contemporain dont il rapproche la souffrance de celle des animaux. Dans les années 1970, Singer était d'ailleurs devenu un végétarien convaincu 3, et établit des liens entre le comportement humain envers le monde animal et celui des Nazis durant le dernier conflit mondial4.Singer meurt en 1991 à Miami des suites d'un accident vasculaire cérébral.En 1983, Barbra Streisand avait adapté au cinéma sa nouvelle Yentl.bibliographielus... Gimpel le naïf , De nouveau au tribunal de mon pèreAu tribunal de mon père : Souvenirs, Le Petit Monde de la rue Krochmalna
*en attente dans ma pal...challengeshttp://grim-livres.over-blog.com/article-challenge-integrale-2011-64081155.html
challenge littérature juive
à partir de maintenant et sur ce blog.
si quelqu'un d'un peu plus doué que moi veut bien s'essayer à en faire un logo, merci d'avance.
6 commentaires:
Tu fais un challenge littérature juive ? Ça m'intéresse ! J'ai moi aussi du Singer à la pelle : le volume dont tu parles et l'énorme recueil de nouvelles de 1500 pages "La couronne de plumes et autres nouvelles" (j'en suis à la moitié).
Suite du précédent..
je vais voir si je trouve un truc pour le logo (sans garantie). Je suis en train de me dire que je vais caser mes 5 billets Imre Kertész dans ce challenge !
bonjour Nathalie,
oui, très envie de faire un tour du monde par le biais de la littérature juive.
J'ai une tonne de bouquin en attente et comme j'en ai repéré d'autres dans la rentrée littéraire de cette année... bien envie de le faire.
Ce serait un challenge longue durée, où l'on pourrait mêler livres et films, et pourquoi pas échanges.
On peut le faire ensemble si tu veux.
bises
d'accord Nathalie,
tu commences fort !
je vais voir cet après-midi pour extraire les titres qui traîne dans mes PàL...
Je voudrais bien m'inscrire aussi, ce challenge est une excellente idée !
bonjour Schlabaya
donc, Nathalie, toi, Elizabeth, et moi pour le moment.
je vais essayer de mettre au point et demain je vous fait une proposition.
bises et bienvenue
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