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mardi 4 octobre 2011

Vincent Wackenheim - coucou

.Coucou de Vincent Wackenheim 
  • lectures d'octobre94 pages 
  • Editeur : Le Dilettante (29 décembre 2004)
.C'est par goût des livres que Vincent Wackenheim débute en tant que libraire à Paris, cette passion va le mener loin. Quelques années plus tard, cet Alsacien d'origine lance sa carrièredans le secteur de l'édition juridique, jusqu'à devenir directeur général des éditions Prat. L'aventure se poursuit et Wackenheim prend, en 2004, la tête des éditions monégasques du Rocher. C'est en 1996 qu'il franchit le pas de l'écriture en publiant un premier roman, 'Le Voyage en Allemagne'. On retrouve la plume satirique et drolatique de Vincent Wackenheim avec les romans, 'Coucou' et 'La Revanche des otaries', parus en 2005 et 2009, deux ouvrages qui le consacrent maître dans l'art de peindre des tableaux loufoques de micro-sociétés, qu'elles soient humaines ou animales...-http://www.evene.fr/

Une série de quatre-vingt douze courts chapitres, minutieux et acérés comme des dents de rouages, la vie d'un gardien d'immeuble : loge proprette, fenêtre à ras la rue, courrier pour chacun, rêve d'aventures. Mais notre homme à un double fond, quand il n'est pas dans l'escalier, il est cadre dans une boîte à coucou
Coucou : 'le cartel des pauvres'. En cette société horlogère, tâche lui est confiée d'en améliorer les performances, d'en affûter la stratégie et surtout d'en baisser les coûts. Et sa vie défile entre cogitations commerciales, songeries poivrées avec les passantes de l'entrée... 
La faune qui hante l'immeuble, du sémillant au sinistre, circule devant la loge du coucoutier comme des jacquemarts au fronton d'une mairie !
citations :

Je pardonne à tout le monde, maisj'ai la liste, disait mon père.

Je crois que je n'aime pas trop les coucous. Disons-le tout net : l'oiseau n'a pas bonne réputation. Au mieux il passe pour méchant, au pire, un collabo, un profiteur, l'affameur de volatiles.

En sortant il vérifiera que mon nom figure toujours sur le tableau des vrais habitants de l'immeuble, ceux qui paient pour habiter, de grosses charges, à la rigueur un loyer. Bien sûr il ne m'a pas cru. Il y a forcément autre chose, du trouble, de l'inavoué, de l'indicible. Il le rapportera à la Direction, incidemment : 'Je l'ai vu, il a déjà pris un emploi de concierge dans son propre immeuble, c'est-à-dire la déchéance, plus aucune [... ]


 Pour les histoire de concierge... noter que "coucou" date du 29 décembre 2004 et que l'élégance du hérisson de Muriel Barbery, du 31 août 2006


Un Wackenheim  c'est toujours un plaisir, et  je ne m'en lasse pas ! Une écriture fine et séduisante, un humour plaisant et malgré tout il force à réfléchir sur des sujets de société, l'air de rien, gentiment philosophe ce cher Vincent.


Cette fois nous avons à faire avec un cadre chargé de réduire les coups dans la société qui l'emploie... et comme il passe un mois de vacances en remplaçant le "gardien" de son immeuble, il nous livre ses impressions sur la fabrication de ces maudits coucous, sur le quotidien des "concierges" et bien-entendu sur les propriétaires de son immeuble.


Féroce et tendre à la fois, et seulement 94 pages ! juste le temps d'un court moment de plaisir et de nous faire regretter que le livre ne soit pas plus long... et d'attendre le prochain avec impatience...


et si vous ne me croyez pas... lisez-en-un vous même ! 
mais attention risque d'addiction sévère !

dans ma bibliothèque...

Bien sûr, on songe inévitablement à la première expérience sexuelle, mais qu'en est-il des inventeurs, des explorateurs et autres aventuriers de tous genres ? Ne sont-ils pas des spécialistes des premières fois ? Dans un genre différent, saviez-vous qu'A la recherche de temps perdu était un manuel des premières fois ? A la fin du volume, quelques pages blanches où chaque lecteur pourra inscrire sa propre "litanie des premières fois".
Plein de fantaisie et d'humour, ce Petit éloge vous fera rire aux larmes !

L’essentiel, c’est de l’avoir. Quoi ? La gueule de l’emploi. C’est à cette conclusion qu’arrivent les sept héros chômeurs de ce roman de Vincent Wackenheim. Partis en quête du mythique Pôle emploi, regroupés, dans un premier temps, par la coach Carole au sein d’un atelier Activation-Motivation, notre escouade, à la faveur d’un coup de main donné à Mourad de la Fourche, restaurateur racketté, joue au mafieux et se découvre un goût certain et un talent inné pour l’usurpation d’identité et l’arnaque à l’allure. Se taillant une part de lion dans le marché de la supercherie, nos sept héros fondent la société «?L.G.D.E.?» (La Gueule de l’emploi) et «?font figure?» sur tous les fronts?: figure bidon de famille d’ aristocrate à l’enterrement d’un charcutier millionnaire, semblant de confesseur pour la guérite aux pécheurs de Saint-Sulpice, apparence d’auteur norvégien dans une foire aux imprimés du Sud-Ouest, Brives-rencontre. Le succès est au rendez-vous et il faut plusieurs lessiveuses pour stocker l’afflux des liquidités?: la bulle de l’abus de confiance enfle chaque jour. Mais tout n’est pas possible?. «?Ça avait tout de suite commencé bizarre?» déclare d’entrée Wackenheim, rassurez-vous cela continue selon et s’achève idem. Ce livre a reçu le prix Mario Monicelli et le trophée Jean Pierre Mocky 2011. Vrai ? Quelle question !


De la bouche des enfants sortent souvent, outre des vérités toutes crues, moult questions d’une évidence abyssale. Les éluder serait criminel ; y répondre est suicidaire. « Y avait-il des dinosaures dans l’Arche de Noé ? », a un jour confié à son père la jeune Constance Wackenheim, songeant sans doute que son père datait du carbonifère, en tout cas était du bois dont on fait les radeaux diluviens. Le très digne Vincent Wackenheim, dos collé au mur des siècles, a donc élaboré une réponse, que voici. Panique à bord, donc, ce matin où Noé, qui a pourtant purgé la « zoopole » de tout un fourniment de bizarreries à pattes, à poil ou à cornes, se retrouve avec une paire de dinos bien calés au fond de l’Arche. Soucieux d’ordre à bord, il mande le tout-Arche qui décide de faire avec ; une règle de « savoir-survivre » est par ailleurs édictée qui veut qu’on ne se mange pas entre membres, que si, eh bien on est mis à l’eau, les victimes d’amputation génitale seront extradées (pour les inutiles, il n’y a que la baille qui aille) ; la direction s’engage par ailleurs à nourrir les embarqués. Mais point sournoisement dans l’encéphale pourtant ténu des dignes animaux l’idée que les dinos ne sont sans doute pas si bêtes que ça, donc mangeables à souhait. Par ailleurs, ils pèsent, et lourd, et dans un milieu où la fornication a été réduite à rien pour cause d’espace restreint. Mais foin du décret, crie la faune, et bête à deux dos de se multiplier. Peu à peu, la croisière abuse : désordre s’installe et Noé se voit menacé. Il était temps que la très cornarde madame Noé prenne les choses en main et fasse disparaître les bêtes écailleuses dont la volatilisation génère illico trouble et révolte parmi la gent (plus très gente) animale : dégâts, déprédations. Arche alors de sombrer et Noé de périr. Reste Dieu (comme toujours) dont les jours sont comptés. Je ne sais pas si Constance va apprécier. Ci-joint, donc, la Genèse version Wackenheim, associative et entropique. Et maintenant, en avant, Arche !


Pas encore lu...

  • Le Voyage en Allemagne, Deyrolle éditeur, 1996
  • La Perte d'une chance, Le Temps qu'il fait, 2003

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