Les Piliers de la Terre de Ken Follett
Editeur : Le Livre de Poche (1 janvier 1992)Collection : Littérature & Documents
1049 pages
chez Miss Alfie
1123... Après la pendaison de son amant Jack Shareburg, Ellen, enceinte, jette une malédiction sur les trois hommes qui en sont la cause (Percy Hamleigh, William, le prieur James et Waleran Bigod), et part se réfugier en foret.
Quelques années plus tard, Ellen vit toujours dans sa foret avec son fils. Lorsque Tom le bâtisseur, privé de travail, prend la route avec sa famille (Agnès son épouse, Martha et Alfred ses enfants) afin de trouver un emploi... Épuisée par la famine et sa grossesse, Agnès accouche en bord de foret et meurt. Tom ne pouvant nourrir l'enfant l'abandonne sur la tombe de sa mère.
Jack, le fils d'Ellen, découvre l'enfant et va prévenir sa mère, mais lorsqu'ils arrivent, ils voient un prêtre qui a recueilli l'enfant et l'emporte vers un couvent où les moines vont s'occuper de lui et devenir une sorte de fils adoptif du prieur Philip.
Pris de remord, Tom retourne sur la tombe d'Agnès, mais trop tard, l'enfant à déjà disparu, mais il rencontre Ellen et Jack. Une passion naît immédiatement entre Tom et Ellen, ils décident de rester ensemble. Ils font route vers le village de Kingsbridge pour essayer de trouver du travail.
En chemin ils vont faire la connaissance d'Aliena, fille de Bartholomew, comte de Shiring, qui a refusé d'épouser William de Hamleigh. Une haine profonde et durable va entraîner ces deux familles à des luttes sans merci.
1135... A la mort du roi Henri Ier Beauclerc , Stephen, son neveu s’empare du trône. La guerre entre lui et Maud, fille du roi Henri, va durer une trentaine d'année... Sans vraiment de vainqueur définitif.
Pendant se temps là, Philip est devenu prieur de Kingsbridge, et veut faire construire une cathédrale. Et il décide de faire confiance à Tom le bâtisseur. La famille s'installe donc au village et Tom va pouvoir réaliser son rêve, et surtout il retrouve son fils abandonné Jonathan. Mais il ne va pas récupérer l'enfant, en effet, vivant maritalement avec Ellen et risquant d'être puni lourdement pour cet abandon, il décide de laisser l'enfant à la charge des moines.
Suite à un complot contre le roi Stephen, Bartholomew, comte de Shiring, est emprisonné et son comté est donné à la famille Hamleigh. Ses enfants Richard et Aliena, sont chassés du manoir, après que William, ex-fiancé éconduit viole Aliéna. Réfugiés à Kingsbridge, Aliéna qui a juré à son père de s'occuper de son frère jusqu'à ce que celui-ci retrouve son comté, monte un commerce de laine, devient riche et peut armer son frère.
et pendant ce temps la guerre se poursuit, la cathédrale est commencée... Mais justement, la cathédrale, et le commerce de laine commence à faire de l'ombre à l'église de Shiring... ce que ne peut tolérer la famille Hamleigh.
Alfred est devenu maçon, Tom fait de Jack son apprenti. Les demi-frère ne s'aiment guère.
Au décès de sir Percy Hamleigh, son fils William s'aperçoit que ses finances sont bien moins reluisantes qu'il ne l'imaginait, et tout cela par la faute du prieur Philip et de son marché et de sa cathédrale et celle d'Aliena et son commerce de laine. Il n'aura de cesse de vouloir les détruire. Tom est tué lors de l'attaque, les entrepôts d'Aliena détruit. Ruinée elle est obligée d'épouser Alfred pour tenir sa parole envers son père et entretenir son frère. Entre temps Aliena est tombée amoureuse de Jack. Le jour du mariage Ellen, jette un sort sur les époux, et Alfred n'arrivera pas à consommer son union.
Alfred persuade le prieur Philip de continuer la construction de la cathédrale. Mais, le toit de celle-ci s'effondre alors qu'Aliena donne naissance au fils de Jack. Fou de rage, Alfred la chasse. Aliena part vers Compostelle pour essayer de retrouver Jack.
etc, etc ... et ça se termine par l'assassinat de Thomas Becket, la pendaison de William Hamleigh, et la pénitence du roi Henri, sous les yeux du prieur Philip.
une fresque historique agréable, mais de quoi s'y perdre avec autant de personnages, si peu sympathiques... passion et fureur... donc se laisse lire. Pas au point de me jeter sur la suite avant un certain temps (Un monde sans fin).
Par contre assez agaçant que l'auteur juge utile de nous infliger autant de répétition à chaque chapitre ! tout à fait le genre feuilleton télé...
Trois principaux évènements perturbateurs initient les intrigues.
- La construction de la cathédrale de Kingsbridge, un enjeu économique et politique très important : elle donnerait à la ville de Kingsbridge un prestige (et par là même une prospérité) considérable. Elle est pour cela voulue par le prieur Philip, qui affrontera avec détermination tous les obstacles financiers, matériels et politiques qui s'y opposeront. C'est aussi la passion de l'honnête bâtisseur Tom, et plus tard celle du fils de Ellen, Jack. Or, l'évêque Waleran voit d'un mauvais œil cette puissance naissante susceptible d'échapper à son contrôle et de lui faire de l'ombre ; en cela ses intérêts convergent avec ceux de William Hamleigh, fou de rage à l'idée de voir Kingsbridge acquérir une importance économique qui ne pourrait que nuire à ses intérêts.
- Les ambitions d'une famille de petite noblesse, les Hamleigh, pour la possession du prospère comté voisin de Shiring (au départ gouverné par le comte Bartholomew). Suivent les manœuvres de cette famille, opposée aux héritiers légitimes Aliena et Richard pour acquérir (ou conserver) le contrôle de ces terres.
- Survient ensuite la guerre civile, entre les deux héritiers Stephen et Maud, qui dresse de nouveaux obstacles et exacerbe les tensions dans la région. Car les protagonistes se retrouvent embarqués dans ce conflit, et se disputent la bienveillance du camp qu'ils soutiennent.
On peut ainsi relever deux camps principaux :
- Celui du prieur Philip, des héritiers Aliena et Richard et de la famille de bâtisseurs (Tom, Jack et Ellen). Favorable à la construction de la cathédrale de Kingsbridge et à la reconnaissance de Richard comme comte de Shiring.
- Celui de l'évêque Waleran et des Hamleigh, qui cherchent (par tous les moyens) à empêcher leurs adversaires d'arriver à leurs fins.
À noter que ces protagonistes ne sont pas réellement affiliés dans la guerre civile, au sens où ils cherchent les faveurs du camp le plus puissant (or chaque côté a tour à tour l'avantage dans cette guerre).wikipédia
la suite : Un monde sans fin
Deux siècles plus tard, autour du même édifice, nous retrouvons les descendants de ces héros, dans la ville fictive de Kingsbridge… 1327.
Quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d’Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées…
Gwenda, voleuse espiègle, poursuivra un amour impossible ; Caris, libre et passionnée, qui rêve d’être médecin, devra défier l’autorité de l’Église, et renoncer à celui qu’elle aime ; Merthin deviendra un constructeur de génie mais, ne pouvant épouser celle qu’il a toujours désirée, rejoindra l’Italie pour accomplir son destin d’architecte ; Ralph – son jeune frère dévoré par l’ambition – deviendra un noble corrompu, prêt à tout pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance.
Prospérités éphémères, famines, guerres cruelles, ravages féroces de la peste noire… Appuyée sur une documentation historique remarquable, cette fresque épique dépeint avec virtuosité toutes les émotions humaines, à travers un demi-siècle d’histoire mouvementée…
le blog : http://www.ken-follett.com/fr/index.html
Ils en parlent...
curiosité historique
un peu perdue dans la généalogie... donc, petit tour sur wikipédia
Henri Ier Beauclerc (1068, peut-être Selby, dans le Yorkshire, ou Winchester, dans le Hampshire – 1er décembre 1135, Lyons-la-Forêt), est le plus jeune fils de Guillaume le Conquérant. Il succède à son frère Guillaume II le Roux sur le trône d'Angleterre en 1100, et s'empare du duché de Normandie aux dépens de son frère Robert en 1106.
Il est surnommé Lion de Justice pour son amélioration des rouages rudimentaires de l'administration et de l'appareil législatif du pays.
Avant la mort de sa première épouse Mathilde d'Écosse en 1118, Henri a quatre enfants : Mathilde (1102-1167), Guillaume Adelin (1103-1120), Richard de Lincoln († 1120) et Robert, ces deux derniers étant illégitimes.
Son seul fils légitime, Guillaume Adelin, ne lui survit pas, il périt dans le naufrage de la « Blanche-Nef », le 25 novembre 1120, près des côtes de Normandie.
Le 29 janvier 1121, il épouse Adélaïde, fille du duc Godefroid Ier de Louvain, mais aucun enfant ne naît de ce mariage. Cependant, Henri détient le record du plus grand nombre de bâtards reconnus nés d'un roi anglais, avec un total de trente-cinq.
Se voyant sans héritier mâle légitime, le 1er janvier 1127, Henri fait prêter serment par ses barons d'accepter sa fille Mathilde l'Emperesse, veuve de l'empereur germanique Henri V, comme son héritière.
Henri meurt d'une intoxication alimentaire après avoir mangé des lamproies avariées en décembre 1135 à Lyons-la-Forêt (Saint-Denis-en-Lyons) en Normandie. Il est enterré à l'abbaye de Reading.
Bien que les barons d'Henri aient juré allégeance à sa fille, la reconnaissant comme future reine, ses prétendues frasques sexuelles et son remariage avec un Angevin, Geoffroy le Bel, comte d'Anjou, un ennemi des Normands, permettent à un neveu d'Henri, Étienne de Blois, de venir en Angleterre et de prétendre au trône avec leur soutien.
La lutte entre Mathilde et Étienne provoque une longue guerre civile connue comme l'Anarchie. La dispute est finalement réglée en 1153 avec le traité de Wallingford : Étienne désigne le fils de l'Emperesse et du comte d'Anjou, le futur Henri II, comme héritier.
La Blanche-Nef est un navire normand qui fit naufrage à Barfleur au large du Cotentin, le 25 novembre 1120 avec pas moins de 140 hauts barons et dix-huit femmes de haute naissance, filles, sœurs, nièces ou épouses de rois et de comtes à son bord, parmi lesquels l’héritier du trône d’Angleterre, le princeGuillaume Adelin, fils du roi Henri Ier Beauclerc.
Aliénor d'Aquitaine (nouvelle édition) de Régine Pernoud
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Thomas Becket dit saint Thomas de Cantorbéry, (Londres, 21 décembre 1117 - Cantorbéry, 29 décembre 1170) fut archevêque de Cantorbéry de1162 à 1170. Il engagea un conflit avec le roi Henri II d'Angleterre sur les droits et privilèges de l'Église et fut assassiné par les partisans du roi. Il futcanonisé en 1173.
La tension était désormais trop grande pour trouver une issue autre que la catastrophe qui ne fut pas longue à venir. Une phrase du roi exaspéré : « n'y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce prêtre turbulent ? » (bien qu'il puisse s'agir d'une phrase apocryphe, la phrase exacte étant incertaine) fut interprétée comme ordre par quatre chevaliers anglo-normands : Reginald Fitzurse, Hugues de Morville, Guillaume de Tracy et Richard le Breton. Ces quatre chevaliers projetèrent donc immédiatement le meurtre de l'archevêque et le perpétrèrent près de l'autel de la cathédrale de Canterbury le 29 décembre 1170.
Henri II se résolut alors à faire pénitence publique à Avranches en 1172 et à revenir sur les décisions entérinées dans les Constitutions de Clarendon.
Becket fut ensuite révéré par les fidèles dans toute l'Europe comme martyr et canonisé par Alexandre en 1173. Le 12 janvier de l'année suivante, Henri II dut faire pénitence publiquement sur la tombe de son ennemi, qui resta un des lieux de pèlerinage les plus populaires en Angleterre, jusqu'à sa destruction lors de l'anéantissement des monastères. Un reliquaire fut cependant conservé, et ce site est visité par de nombreux touristes de nos jours.
Les Contes de Canterbury de Geoffrey Chaucer se passent en compagnie de pèlerins sur leur route vers le sanctuaire de Thomas.
W. J. Williams a suggéré que l'histoire du meurtre de Thomas a pu inspirer la légende maçonnique de la mort de Hiram Abiff. Cette théorie comprend la référence à un groupe de maçons dans la ville de Londres faisant une procession à la chapelle de Thomas le jour du saint. Il suggère qu'il pouvait y avoir une pièce emblématique. Il y avait aussi un ordre militaire dit des chevaliers de St. Thomas qui fut actif pendant les croisades et proche des Templiers.
12 commentaires:
bravo pour cette lecture ! quant à moi je pense attendre encore un peu !
c'est un bouquin de brocante... si tu le veux, il est à toi...
bises
Voilà un roman foisonnant !! Un jour il faudra que j'ai le courage de m'y plonger !
bonjour Noukette,
je te comprends, ça faisait des années qu'il trainait sur mes étagères, et vu le gabarit, je renonçais à chaque fois...
heureusement, une lecture commune est arrivée à point pour me décider !
En fait, je n'aime pas trop les "pavés", mais bon, de temps à autre...
bonne journée, bises
Mazel, Comme toi, l'épaisseur du volume me faisait reporter sa lecture. Et je le regrette ! car j'ai beaucoup aimé. Cette saga s'est lue très facilement et j'espère que je trouverai autant de plaisir dans la suite. A bientôt...
PS : J'ai été obligée de me faire un arbre généalogique sur un brouillon, mais moins sophistiqué que le tien !
bonjour Syl,
arbre généalogique... il fallait bien, pour ne pas être larguée dès le début.
mais trouvé sur le net.
En général lorsque je lis un roman historique, j'aime assez faire quelques recherche sur les personnages réels, je visualise mieux ainsi.
Pour la suite, je la lirai sans doute début 2012... pas possible avant avec tout ce que j'ai acheté en septembre, plus les partenariats et autres lectures communes.
Peut-être voir avec Miss Alfie si ça l'intéresse...
bonne journée, bises
Tu me le remets en méoire, depuis le temps que je veux le lire....
Et oui par moment il faut s'accrocher mais j'en garde un excellent souvenir, bises !!!
Wow, quel billet récapitulatif. J'ai beaucoup aimé tes infos en vrac à la fin.
Je l'ai lu il y a quelques mois et j'ai bien aimé, mais avec quelques réserves quand même. Comme toi, "les personnages si peu sympathiques" me faisaient rager parfois :-)
Alex, si tu le veux, il est à toi... en sachant que c'est un exemplaire un peu fatigué venant de chez mon bouquiniste...
bises
Bonjour Mélodie,
contente que ça te plaise... en général ça agace un peu cette partie "curiosité"...
mais bon, j'aime bien vérifier les sources historiques,
bises
salut Mia,
pas certaine que son souvenir soit impérissable chez moi, mais une lecture agréable tout de même...
en janvier j'attaque la suite !!!
bises
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