Note fin de lecture ... La maladie et la Foi au Moyen Age de Lydia Bonnaventure
Bien longtemps que je ne m'étais plus plonger dans l'Histoire du Moyen-Âge, hors roman historique. Quelques appréhensions donc, malgré toute la confiance que j'avais envers l'auteur.
Peur surtout de n'être pas à la hauteur de cette lecture érudite.
En fait, j'ai été assez vite rassurée... et surtout, pleine de curiosité, envers ce Gautier de Coinci, originaire de la même région que moi...
Lydia nous conte l'histoire des Miracles de "Nostre-Dame" de Gautier de Coinci et décortique quelques miracles... c'est un vrai plaisir que de la suivre sur cette route.
En ces temps où la médecine en était à son balbutiement, et l'Eglise assurant son emprise sur les esprits et le monde, quoi de plus naturel de considérer la maladie des corps comme une punition divine, que seule l'intercession de "la bonne mère" puisse guérir.
Suivant son repentir, Nostre Dame, intervenant auprès de son fils pour obtenir le pardon du pêcheur... tout comme avant la christianisation, les déesses-mères avaient également ce don de thérapeute.
Le mal des corps étant donc considéré comme le reflet du mal de l'âme, il était normal de se tourner vers le seul recourt possible, la Foi, en faisant allégeance à la Vierge, aux saints. La maladie agit comme un révélateur, le repentir et une croyance aveugle envers les représentants de la Foi, peuvent seul rendre santé, vie et assistance. La Société, la famille abandonnant, bannissant, ses membres malades, ceux-ci était condamnés à brève échéance à périr, loin de toute consolation/
Espérance et Foi... la littérature de l'époque n'est pas avare de ces contes édifiants et moralisants. En fait, une très bonne "propagande". Hors l'Eglise point de rémission.
mal : Du latin male, d’une manière mauvaise, défectueuse, désagréable, douloureuse ; peut aussi avoir valeur de négation.
malade, maladie : Du latin impérial male habitus, en mauvais état, qui a d’abord donné « malabde » vers 980, puis maladie et malade en 1155, personne qui souffre d’une altération de la santé.
"la souffrance était considérée comme le châtiment de Dieu. Des cérémonies étaient faites pour exorciser le démon. Des textes rapportent des guérisons ponctuelles dues à l'intervention des saints"
...
"Habile ruse ou croyance véritable ?"
voilà quelques jours que j'ai terminé ce livre...
que j'ai trouvé passionnant, mais pas facile d'en faire un commentaire...
Bien longtemps que je ne m'étais plus plonger dans l'Histoire du Moyen-Âge, hors roman historique. Quelques appréhensions donc, malgré toute la confiance que j'avais envers l'auteur.
Peur surtout de n'être pas à la hauteur de cette lecture érudite.
En fait, j'ai été assez vite rassurée... et surtout, pleine de curiosité, envers ce Gautier de Coinci, originaire de la même région que moi...
Lydia nous conte l'histoire des Miracles de "Nostre-Dame" de Gautier de Coinci et décortique quelques miracles... c'est un vrai plaisir que de la suivre sur cette route.
En ces temps où la médecine en était à son balbutiement, et l'Eglise assurant son emprise sur les esprits et le monde, quoi de plus naturel de considérer la maladie des corps comme une punition divine, que seule l'intercession de "la bonne mère" puisse guérir.
Suivant son repentir, Nostre Dame, intervenant auprès de son fils pour obtenir le pardon du pêcheur... tout comme avant la christianisation, les déesses-mères avaient également ce don de thérapeute.
Le mal des corps étant donc considéré comme le reflet du mal de l'âme, il était normal de se tourner vers le seul recourt possible, la Foi, en faisant allégeance à la Vierge, aux saints. La maladie agit comme un révélateur, le repentir et une croyance aveugle envers les représentants de la Foi, peuvent seul rendre santé, vie et assistance. La Société, la famille abandonnant, bannissant, ses membres malades, ceux-ci était condamnés à brève échéance à périr, loin de toute consolation/
Espérance et Foi... la littérature de l'époque n'est pas avare de ces contes édifiants et moralisants. En fait, une très bonne "propagande". Hors l'Eglise point de rémission.
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seul point gênant dans... pas facile de trouver le notes... il aurait été plus pratique de les mettre en bas de pages ou en annexe... les mettre en fin de chaque chapitre n'est pas vraiment pratique.
mal : Du latin male, d’une manière mauvaise, défectueuse, désagréable, douloureuse ; peut aussi avoir valeur de négation.
malade, maladie : Du latin impérial male habitus, en mauvais état, qui a d’abord donné « malabde » vers 980, puis maladie et malade en 1155, personne qui souffre d’une altération de la santé.
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"la souffrance était considérée comme le châtiment de Dieu. Des cérémonies étaient faites pour exorciser le démon. Des textes rapportent des guérisons ponctuelles dues à l'intervention des saints"
...
"Habile ruse ou croyance véritable ?"
Curiosité de lectrice...
Gautier de Coinci (ou Gauthier de Coincy), né en 1178 à Coincy, près de Fère-en-Tardenois (Aisne), et mort en 1236 à Soissons (Aisne), est un moine bénédictin et trouvère français, l'un des tout premiers et des plus grands poètes médiévaux de la langue française, auteur de chansons et de récits de miracles, les Miracles de Nostre Dame.
Ordonné prêtre après des études dans une école monastique, complétées à Paris, il devient moine de Saint-Médard de Soissons en 1193, alors qu'il n'a que quinze ans.
En 1214, il est nommé prieur à Vic-sur-Aisne, où il remplace son oncle. C'est là qu'il commence en 1218 à écrire les Miracles de Nostre Dame. Pendant dix ans, il fait parvenir ses manuscrits à son ami Robert de Dives, prieur de Saint-Blaise de Noyon, qui les faisait recopier et enluminer.
En 1233, il devient prieur de Saint-Médard de Soissons. Il meurt en 1236, laissant une œuvre de 30 000 vers.
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Abbaye Notre Dame
(XIe-XVIIe siècle)Abbaye royale de Bénédictines fondée à l'époque mérovingienne, l'abbaye Notre Dame acquiert une grande renommée grâce à sa riche collection de reliques dont « le soulier de la Vierge » mais aussi grâce à ses prestigieuses abbesses relies Gisèle, soeur de Charlemagne ou Catherine de Bourbon, tanre d'Henri IV.
Méthodiquement rasée à la Révolution, il ne reste de l'église principale que deux baies du bras nord du transept dans un très beau style roman, ainsi que la façade suivie des deux dernières travées de la nef de l'église Saint-Pierre.
la vierge : on vénère ses reliques (comme le soulier de la Vierge offert par Charlemagne à Soissons ;
Guérisons miraculeuses à Soissons
dans les Miracles de Nostre Dame
de Gautier de Coinci
((Nul n’est prophète en son pays)). Ce vieux dicton peut certes s’ap-
pliquer à Gautier de Coinci. Peu nombreux sont ceux qui connaissent,
dans la région soissonnaise, cet écrivain célèbre du XII“”” siècle. Il fut
pourtant l’auteur d’un important recueil de textes intitulé Miracles de
Nostre Dame qui obtint u n succès considérable et demeura une sorte
de ((best-seller)) durant toute la fin du Moyen Age (1).
Pour les médiévistes, Gautier de Coinci n’est pas un inconnu. Son
œuvre a fait l’objet de recherches nombreuses, tant en France qu’à
l’étranger (2). L’ensemble des récits qu’il consacre au personnage de la
Vierge Marie a d’ailleurs été édité il y a u n e vingtaine d’années. Par ail-
leurs, les Chansons qu’il a composées ont été étudiées par plusieurs
musicologues et ont fait l’objet d’un bel enregistrement discographi-
que (3).
La vie de Gautier de Coinci nous est relativement bien connue. Ce
point vaut d’être souligné car il est assez exceptionnel au Moyen Age,
époque où l’auteur s’efface entièrement derrière son œuvre et où la
notion de propriété littéraire est parfaitement inconnue. L’auteur des
Miracles de NostreDamefaisait partie de l’ordre bénédictin et les archi-
ves de l’abbaye Saint-Médard de Soissons où il passa une partie de son
existence ont permis d’établir une biographie relativement complète
de celui-ci. Nous en indiquerons quelques points essentiels.
Gautier est né vers 1178 àCoincy, bourg situé à côt é de Fère-en-Tar-
denois. Il était probablement issu de bonne noblesse provinciale si
l’on considère que plusieurs membres de sa famille, ainsi que lui-
(1) On aretrouvé plus de IOmanuscritsdes MiraclesdeNostreDameetl’œuvrede Gautierde
Coinci a largement influencé des écrivains aussi célèbres que Rutebeuf ou Villon.
(2) Quelques titres parmi de nombreux ouvrages :
Cazelles B., L a faiblesse chez Gautier de Coinci, Stanford U.P., 1978.
Dahan G., ((Lesjuifs dans les Miracles de Gautier de C o i n c b i n Archiveshives, T. 16,1980.
Ducrot-Granderye A.P., ((fitudes sur les miracles de Nostre Dame de Gautier de Coincis in
Annalecta Academiae Scient. Fennicae, B, X X V , 1932.
Larmat J., ((La religion populaire chez Gautier de Coinci)) in Marche Romane, XXX, 3/4,
1980.
(3) Koeni
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