L'héritage d'Esther de Sándor Márai
- 162 pages
- - en lecture accompagnée avec gds
- http://grain-de-sel.cultureforum.net/t9261-sandor-marai-l-heritage-d-esther?highlight=mara%EE
- Editeur : Michel albin SA,France (2 avril 2001)Collection : Les grandes traductions
Une femme qui n'attend plus rien ni personne voit son premier et dernier amour lui revenir – pour tout lui rendre ou lui prendre le peu qui lui reste elle ne sait trop, tant en cet homme-là l'ange et le démon portent les mêmes ailes chatoyantes.
Confrontation, conversation de fantômes, dont les paroles glissent et bruissent comme souvenirs, ombres et feuillages, et ne se heurtent qu'en vagues soyeuses, épousant la respiration du temps, le rythme et la musique étouffée du silence.
L'art de Márai est subtil, sa composition savante, et sa science des âmes proche de la divination. Mais parler de psychologie, voire de métaphysique, serait lui faire injure. Il vise plus haut, réalisant avec ce parfait objet littéraire, véritable "testament" d'écriture, une sorte de tableau définitif, de sonate à deux, trois et quatre voix où s'exprime un chant d'une grâce et d'une puissance envoûtantes.
Chant du désespoir, qui outrepasse les frontières de la désespérance même, pour explorer lucidement les territoires du rêve et de la mort.
bourgeoisie hongroise du début du xxe siècle... une femme de la bonne société, solitaire et désargentée passe ses jours dans la maison de son enfance avec pour seule compagnie Nounou, une vague parente. Un frère et quelques vieux amis viennent lui tenir compagnie de temps en temps. Il ne lui reste plus que cette maison et son jardin, tout le reste a été pillé par son beau-frère, Lajos, autrefois son fiancé, mais qui à fini par épouser sa soeur Vilma.
Et puis, un jour, 20 ans plus tard, Lajos, égoïste et menteur, escroc, revient accompagné de ses deux enfants, du fiancé de sa fille et de la mère de celui-ci... Une sorte de huis-clos va s'installer entre Lajos et Esther... tous les secrets, les mensonges vont apparaître enfin...
Esther, bien que sans illusion devine que Lajos n'a pas changé et que s'il revient ce n'est que pour finir de la dépouiller... et en effet, il veut la maison et le jardin... et abandonner Esther dans une pension pour dames vieillissante...
sous le charme ! un roman élégant, romantique et d'une grande tristesse... donne envie de lire d'autre roman de cet auteur.
Par contre, je n'ai toujours pas compris pourquoi Esther se laisse dépouiller ainsi et chasser de sa maison.
Sándor Márai, né le 11 avril 1900 à Kassa alors partie de l'Empire austro-hongrois (aujourd'hui Košice, en Slovaquie) et mort le 22 février 1989 à San Diego aux États-Unis, est un écrivain et journaliste hongrois.
Sándor Márai naît dans une famille bourgeoise de quatre enfants dont il est l'aîné. Il est attiré très tôt par l'écriture. Il publie en effet son premier recueil de poésies à 18 ans et, tout en poursuivant des études d'art à l'Université de Budapest, il collabore régulièrement au quotidien Magyarország. Une contribution à un journal communiste lors de l'éphémère République des Conseils, régime dictatorial dirigé par Béla Kun (21 mars - 1er août 1919) incite ses parents, à la chute de ce régime, à le presser de partir quelque temps à l'étranger car ils craignent pour leur fils la "Terreur blanche", la répression organisée contre lescommunistes par l'armée roumaine qui était entrée en Hongrie et par les contre-révolutionnaires hongrois. Márai part donc en Allemagne pour entamer des études de journalisme à l'Université de Leipzig et des études de philosophie aux Universités de Francfort et de Berlin tout en écrivant des articles pour les journaux et les magazines. C'est à Berlin qu'il rencontre par hasard dans un café Lola Matzner qu'il avait connue à Kassa. Ils se marient quelques mois plus tard en 1923. Le jeune couple s'installe d'abord à Paris où Sándor Márai travaille comme correspondant de la Frankfurter Zeitung, le journal de la bourgeoisie libérale allemande, dont il est devenu l'une des prestigieuses signatures. Il envisage pendant un temps d'écrire en allemand, mais il choisit finalement sa langue maternelle, le hongrois. Sándor Márai et sa jeune épouse décident de rentrer à Budapest en 1928.
Journaliste, poète, auteur dramatique, traducteur littéraire, cet écrivain brillant connaîtra dès ses premiers romans le succès avec Les Révoltés (1930), Un Chien de caractère (1932) et surtout Les Confessions d'un bourgeois (1934), écrits dans un style clair et réaliste. Encensé et adulé, il fait paraître Divorce à Buda (1935) et L'Héritage d'Esther (1939) qui sont autant de chefs d'œuvre.
Il est l'un des premiers à découvrir Kafka. En 1939, Sándor Márai et son épouse perdent leur fils, Kristóf, quelques semaines seulement après sa naissance. Ils n'auront pas d'autre enfant, mais ils adoptent János. Sándor Márai se tient à l'écart des chapelles littéraires et observe avec inquiétude la montée des régimes totalitaires.
L'œuvre de Sándor Márai est maintenant considérée comme faisant partie du patrimoine littéraire européen et jouit d'une réputation semblable à celles de Stefan Zweig, de Joseph Roth et d'Arthur Schnitzler. Comme eux, il est un des grands écrivains du xxe siècle, l'un des derniers représentants de la culture brillante et cosmopolite de la Mitteleuropa emportée par la défaite de l'Empire austro-hongrois et par les totalitarismes. Cet intellectuel idéaliste écrivait dans Les Confessions d'un bourgeois : « Tant qu'on me laissera écrire, je montrerai qu'il fut une époque où l'on croyait en la victoire de la morale sur les instincts, en la force de l'esprit et en sa capacité de maîtriser les pulsions meurtrières de la horde. ».
En 1990, Sándor Márai a reçu le Prix Kossuth, la plus haute distinction hongroise, à titre posthume. Le Petőfi Irodalmi Múzeum, musée dédié à la littérature hongroise à Budapest, conserve les documents lui appartenant. C'est le centre de recherche le plus important consacré à la vie et à l'œuvre du grand écrivain.-wikipédia
ils en parlent :
.bibliographie
fort probable que j'en lise un ou deux au cours de l'année 2012...
vraiment séduite par l'écriture de l'auteur.
Les Braises fort probable que j'en lise un ou deux au cours de l'année 2012...
vraiment séduite par l'écriture de l'auteur.
A travers la dramatique confrontation de deux hommes autrefois amis, Les Braises évoque cette inéluctable avancée du temps. Livre de l'amitié perdue et des amours impossibles, où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé, tableau de la monarchie austro-hongroise agonisante, ce superbe roman permet de redécouvrir un immense auteur dont l'œuvre fut interdite en Hongrie jusqu'en 1990
Métamorphoses d'un mariageIlonka, Peter, Judit sont les acteurs d'un même drame. Chacun à leur tour, ils confient " leur " histoire comme on décline un rôle. L'épouse amoureuse et trahie. Le mari cédant à la passion. La domestique ambitieuse qui brise le couple. En trois récits-confessions qui cernent au plus près la vérité des personnages par un subtil jeu de miroirs, Sandor Marai analyse avec une finesse saisissante sentiments et antagonismes de classe. Mais, au-delà, c'est la fin d'un monde et d'une société - la bourgeoisie hongroise de l'entre-deux-guerres - que dissèque avec lucidité le grand écrivain de la Mitteleuropa. Une œuvre maîtresse de l'auteur des Braises.
Le Premier Amour Dans une petite ville de la province hongroise, un respectable professeur de latin mène une vie terne et solitaire, dénuée de surprises. Lorsqu'il entreprend de tenir son journal, pour " faire passer le temps ", cette apparente tranquillité vole en éclats. Au fur et à mesure qu'il couche sur le papier les menus faits et gestes de ses journées, des bribes de souvenirs d'enfance lui reviennent, la glace qui recouvrait ses émotions se craquelle, et sa propre vérité surgit enfin. Cette fêlure en annonce une autre, qui va faire basculer sa vie : une passion amoureuse, violente, ravageuse... Ce premier roman de Sàndor Màrai impose d'emblée le talent magistral du grand auteur des Braises.
L'étrangère Par un jour d'été torride, un homme arrive dans un hôtel d'une petite station balnéaire de la côte dalmate. Il cherche à guérir d'une dépression, et fuit à la fois sa maîtresse qu'il vient de quitter, sa Femme, sa fille, ses amis, son travail. Il fuit le questionnement qui le hante : que cherche-t-on, qui se dérobe constamment, derrière le désir, la passion, quel manque insondable aspire-t-on à combler à travers chaque acte de sa vie ? Au terme de quatre jours fiévreux durant lesquels il revit les étapes de son adultère-occasion pour Sandor Marai de stigmatiser avec une ironie mordante les conventions sociales et d'analyser crûment les balancements d'un cour masculin -, il prend une décision soudaine et folle qui va faire basculer sa vie. Avec une finesse psychologique toujours aussi troublante, ce récit implacable de la déchéance d'un homme évoque le pouvoir destructeur de la passion amoureuse et s'impose parmi les meilleurs romans de l'auteur des Braises. un des derniers géants littéraires de la Mitteleuropa.
Le Miracle de San Gennaro Situé en 1949 à Naples, où Márai passa quelques années avant d'émigrer aux États-Unis, ce roman, largement autobiographique, brosse un tableau plein de vie et d'humour du petit peuple du Pausilippe. Comme égarées dans ce quartier haut en couleur, deux ombres : un couple d'étrangers discrets, jamais nommés autrement que « l'homme » et « la femme ». Viennent-ils d'Amérique, d'Angleterre, de Pologne, nul ne sait. Un jour, l'étranger est retrouvé mort au pied d'une falaise. À travers l'enquête du vice-questeur et les récits de ceux qui côtoyaient le disparu (sa femme, se dégage un portrait paradoxal de ce réfugié au statut fragile, qui tenait, malgré lui, le rôle d'un messie dans cette ville où, chaque année, le sang de San Gennaro se liquéfie miraculeusement. Récit de l'exil et du déracinement, ce roman désenchanté confirme l'immense talent de l'auteur des Braises.
Les Confessions d'un bourgeoisAvec cette grande " histoire de famille " inspirée par la vie des siens, l'écrivain hongrois Sandor Marai (1900-1989) écrit sa Confession d'un enfant du siècle, tout à la fois itinéraire personnel et description subtile de la bourgeoisie hongroise au début du siècle. Marai, intellectuel, voyageur, journaliste à la Frankfurter Zeitung, fréquentant à son heure les cercles de Montparnasse, se souvient de ses ancêtres, riches artisans d'origine saxonne ou morave, des traditions et des idéaux qui ont peu à peu pétri un milieu épris de démocratie et de modernité avant que, à l'image des Buddenbrook de Thomas Mann, son accession au pouvoir et l'oubli de ses devoirs ne le condamnent au déclin. Mêlant mémoires et confessions, retraçant son propre parcours d'artiste, l'auteur de La Conversation de Bolzano et des Révoltés dit sa fidélité aux origines, évoque le bonheur d'une petite ville hongroise de province où cohabitent Hongrois, Allemands, Slovaques, Juifs, et qui prend rapidement la dimension du monde.
4 commentaires:
il est dans ma PAL depuis un an déjà, un auteur que j'ai très envie de découvrir car je lis sans cesse de très bons billets sur ses romans !
bonjour George,
franchement, lâche tout et précipite toi sur lui !
je l'ai lu d'une traite... c'est boooooooooooooooooooooooooooooooo
bises
Un vrai coup de coeur pour toi, on dirait.
et pourtant c'est rare Alex, sur un livre assez romantique...
bises
Enregistrer un commentaire