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dimanche 9 octobre 2011

Romain Slocombe - Monsieur le commandant (partenariat babelio)

Monsieur le commandantMonsieur le commandant de Romain Slocombe,
 challenge littérature juive, catégorie "les bourreaux"
présentation de l'éditeur :
Lorsque la guerre éclate et que son fils Olivier rejoint la France libre, il prend en charge la protection de sa belle-fille, Ilse, une Allemande aux traits aryens et à la blondeur lumineuse. Sa beauté fait surgir en lui un éblouissement bientôt en contradiction avec toutes ses valeurs, car il découvre qu'Ilse est juive, sans toutefois parvenir à brider l'élan qui le consume. 
Peu à peu, l'univers si confortable du grand écrivain pétainiste, modèle de bon bourgeois enkysté dans ses ambivalences, vacille. Les secrets de familles sortent comme autant de cadavres de leurs placards et à l'heure ou son existence torturée est percée à jour par une Occupation aux effets ontologiques imprévisibles, seule une lettre adressée au commandant de la Kreiskommandantur peut permettre à Husson de sauver la face. 
C'est en salaud imaginaire que Romain Slocombe porte en lui une lettre jamais écrite, une lettre de délation ; il prouve ainsi que la part la plus vile de l'âme humaine ne trouve de meilleure place ou se révéler que dans le genre épistolaire.



citation p.154 - Je deplorai que Francis Carco, Jean Ajalbert et Lucien Descaves se désolidarisant du choix de la majorité, eussent cru bon de décerner un fumeux "Goncourt de la zone libre" au nommé Guy des Cars.

.Paul-Jean Husson...Un français presque parfait, mari fidèle, père de deux enfants adultes, bourgeois, catholique, ancien combattant ayant perdu un bras en 14/18,  n'aimant ni les juifs, ni les protestants ni les francs-maçons, partisan  du maréchal Pétain, il est également un écrivain connu et reconnu, élu à l'académie française en 1933, écrit une longue lettre de confession au sturmbannführer H. Schöllenhammer, à la Kreiskommandantur de la sous-préfecture d'Andigny, en Normandie (Eure).

Lorsque son fils lui présente son épouse allemande, le vieil écrivain l'adopte vite et même, sent son vieux coeur battre un peu plus vite, Ilse est si belle ! et lorsque son fils par rejoindre de Gaulle en Angleterre, bien qu'il soit choqué de cette décision, il va prendre soin de sa bru et de sa petite-fille...malgré la blondeur toute aryenne d'Ilse, les traits de sa fille Hermione lui paraissent suspects... il fait effectuer une enquête par une agence de détectives privée sur ses origines, et il a confirmation de sa judéité.


Lors d'un dimanche campagnard à Andigny, sa fille Jeanne, prunelle de ses yeux, et Ilse emmène l'enfant faire un tour en barque. La turbulence de l'enfant, fait que la barque chavire et Jeanne meurt noyée. Le grand-père ne lui pardonnera jamais. Puis son épouse meurt à son tour.


Lors de l'exode Paul-Jean Husson part sur les routes de France avec Ilse et Hermione, et au court du voyage, il devient l'amant de sa bru. Et advient ce qu'il n'aurait jamais du arriver, Ilse se retrouve enceinte.


Que faire ? surtout lorsque son fils va revenir ? Une seule solution, que son fils ne se rende compte de rien... mais l'enfant est né... alors monsieur le grand écrivain, prend la plume et confie son histoire au sturmbannführer H. Schöllenhammer


Lorsque Olivier revient, il ne lui reste plus rien, sa femme et sa fille ont été emmener vers l'Est en wagon plombé.


L'histoire d'un salaud, c'est impressionnant et palpitant, on en sort profondément touché. Une écriture efficace. 


Détails sur le produitDétails sur le produitA rapprocher pourtant de La mort est mon métier de Robert Merle et de Les Bienveillantes - Prix Goncourt et Prix du roman de l'Académie française 2006 de Jonathan Littell pour le personnage principal.

ils en parlent...

curiosité historique

Écrivains sous l'Occupation, voir et comprendre
Par  - Le Point.fr - Publié le 13/06/2011 

Quel fut le rôle des écrivains et intellectuels français dans la période tragique de l'Occupation ? Leurs tentations, leurs hésitations, leurs combats, leurs lâchetés, et comment vécurent ceux, prisonniers, déportés, qui étaient confrontés à l'inéluctable ? Cette exposition historique à double titre, qui voyage depuis trois ans et a connu un grand succès à New York, s'arrête à l'hôtel de ville de Paris. Elle est gratuite et il ne faut pas la manquer. 
C'est d'abord la presse, à travers les unes des journaux de tous bords, qui raconte ces années noires. Et, à un autre niveau déjà, les revues, qui tissèrent un réseau dont on peine aujourd'hui à mesurer l'importance... Une grande carte de Paris littéraire situe les lieux d'une intense activité toutes professions confondues. Et, au long des travées, 800 pièces d'archives donnent à comprendre et à ressentir les enjeux aussi nombreux qu'énormes de cette période.
Éluard et Mounier contre Drieu La Rochelle et Céline
On doit cette profusion, rigoureusement maîtrisée par période et par thème, à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine, qui a rarement aussi bien porté son nom, puisant dans ses fonds d'archives (écrivains, éditeurs, presse...) des documents de diverses natures, correspondances, photographies, papiers administratifs, manuscrits et jusqu'aux impressionnantes boîtes en bois contenant les fiches de la liste Otto. 
Suivre les itinéraires singuliers plutôt que d'opposer les grands noms de la Résistance, Pierre Seghers, Paul Éluard, Pierre Emmanuel, Emmanuel Mounier ou Max-Pol Fouchet, à ceux de la Collaboration, Céline, Drieu La Rochelle ou Jouhandeau, tel est le parti pris d'un parcours qui demande temps et attention, mais c'est la condition d'une cartographie nuancée. Les différentes parties, de "Résister" à "Solidarités internationales", attendent le visiteur, guidé dans chacune par des cartels clairs et détaillés, qu'il s'agisse de L'honneur des poètes (éditions de Minuit) ou encore de l'histoire de la célèbre NRF
"Il s'apprête à tirer le rideau sur lui-même"
À ce sujet, il faut s'approcher de la vitrine consacrée à Drieu La Rochelle pour lire ses échanges avec Maurice Sachs, et ce témoignage sur l'intellectuel que son choix va condamner : "Il s'apprête à tirer le rideau sur lui-même." Lire aussi cette lettre que Georges Hyvernaud, prisonnier, écrivit à sa petite-fille et ne lui enverra pas : "Jouer aux idées, cela m'est arrivé à moi aussi. Autrefois. Ce n'est pas tellement difficile : tout le secret est de faire comme si la réalité n'existait pas. Mais quand on y est en plein, dans la réalité, on ne se dit plus que deux ou trois choses banales. Deux ou trois choses qui comptent vraiment. Évidentes, essentielles. Des choses sérieuses. Nées d'une expérience sans tricherie. Des choses d'homme. Le reste, bon pour les singes de salon ou d'académie."
Lire encore, sous la plume de Marguerite Duras, ces mots à Robert Antelme : "Tu es vivant." Il faudrait tout lire ! Heureusement, le catalogue réédité par Taillandier attend le visiteur pour retrouver les moments d'émotion qui l'auront parfois pris à la gorge en se penchant sur les vitrines, et pour explorer plus avant cette matière incomparable. À l'hôtel de ville, ces temps-ci, l'occupation a des visages humains, quels qu'ils soient. L'archive dans sa distance et sa proximité mêlées, telle que la présentent ici Claire Paulhan, historienne de la littérature et petite-fille de Jean Paulhan, Olivier Corpet, directeur de l'Imec, et Robert Paxton, historien spécialiste de cette période et professeur émérite à la Columbia (University), donne, véritablement, à penser. - 
Voir : 
http://www.booksmag.fr/archives/numero-23/





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« Il fallait bien vivre » : les écrivains pendantl’occupation allemande

Cette phrase, « Il fallait bien vivre », est de Simone de Beauvoir, au sujet de l’Occupation allemande. Actuellement, une exposition à la Mairie de Paris (« Les Archives de la vie littéraire sous l’Occupation ») évoque la vie littéraire à cette époque.
Avant l’installation du Régime de Vichy, des écrivains sont confrontés à la « Drôle de Guerre ». Louis Aragon, Brasillach (fait prisonnier en 1941), Louis Althusser et Sartre y participent. Certains vivront mal la défaite, comme Claudel qui en juge des écrivains et hommes de théâtre responsables (il pense en particulier à Gide). Giono, quant à lui, se veut pacifiste tel qu’il l’exprime en 1939 dans le journal « Patrie Humaine ».
Le Régime de Vichy et l’Occupation allemande vont amener des auteurs et éditeurs à différentes attitudes : collaborer, s’accommoder de la situation, résister.
Des écrivains qui collaborent :
Brasillach, qui avait été invité en 1937 à assister au rassemblement nazi de Nuremberg, dirige le journal « Je suis partout » ouvertement antisémite et pronazi.
Benoist-Méchin, historien, devient en 1941 secrétaire d’état à la Vice-Présidence du Conseil Chargé des Affaires Etrangères. Il participe à la création du STO.
- Drieu La Rochelle, qui considère que les allemands sont un rempart contre la menace russe. Il va diriger la « Nouvelle Revue Française » dès décembre 1940.
Maurras soutient Vichy par ses textes et sera décoré de la Francisque.
Céline, qui a publié des pamphlets antisémites à la fin des années 30. Il envoie des lettres à des journaux de collaboration où il exprime son soutien aux allemands. Il publie son dernier livre antisémite en 1941, « Les beaux draps ».
Marguerite Duras s’accommode de la situation puisqu’elle devient la secrétaire chargée d’accorder aux éditeurs le papier nécessaire pour publier des livres en 1942. Elle le sera jusqu’en 1944. Jean-Paul Sartre fait de même, puisqu’il accepte de prendre la place d’un professeur juif démis de son poste au lycée Condorcet.
Néanmoins, il dit que « Les Mouches » était une pièce de résistance, mais elle avait été acceptée par la censure. Par contre, une pièce de Cocteau, « La Machine à écrire », sur les lettres de dénonciation anonymes, est interdite par Vichy pour « immoralité ». La censure fait également interdire les œuvres de Gide, Saint-Exupéry, Kessel et Bosco.
On peut signaler l’attitude d’Henri Bergson, qui se fait enregistrer comme juif (bien qu’il se dise proche du catholicisme) par solidarité avec sa communauté d’origine.
La résistance littéraire est active. Quelques résistants :
J. Paulhan, ancien éditeur de la NRF, entre tôt dans la résistance.
- René Char, qui dirige un réseau de résistance et refusera de publier des œuvres pendant l’Occupation.
- La philosophe Simone Weil, qui rejoint la France libre à Londres.
Robert Desnos, qui participe au réseau « Agir » dès 1942.
- On peut citer Bernanos, en exil, qui soutient la résistance par ses articles.
Eluard, qui compose « Liberté », le poème emblématique de la Résistance. Le texte est diffusé à la BBC et des milliers d’exemplaires du poème sont parachutés par des avions de la RAF avec des munitions.
Des écrivains sont déportés :
Irène Némirovky, arrêtée en 1942, mourra à Auschwitz.
Max Jacob est arrêté par la Gestapo en 1944. Il meurt à Drancy.
Robert Desnos, arrêté en février 1944. Il meurt en 1945 au camp de Terezin en Tchécoslaquie.
Après la guerre, vient le temps de l’Epuration. Les écrivains de la Collaboration vont être jugés :
- Brasillach est condamné à mort. Il sera fusillé.
- Benoist-Méchin, condamné à mort, voit sa peine commuée en travaux forcés.
- Maurras est condamné en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.
- Céline est condamné à l’indignité nationale.
Quant à Drieu La Rochelle, il se suicide en 1944.
Il faut aussi noter que certains écrivains, qui n’avaient pas collaboré, ont critiqué l’Epuration des lettres, comme Albert Camus.
La littérature, collaborationniste ou résistante, est restée très vivante pendant la période de l’Occupationallemande.
source : http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/il-fallait-bien-vivre-les-96149

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