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samedi 23 juillet 2011

lecture commune d'août 2011... William Faulkner - Sanctuaire

Sanctuaire de William Faulkner
375 pages, folio

Le roman est centré sur le personnage féminin Temple Drake, jeune fille de bonne famille qui s'évade un soir de son collège avec un jeune homme ivre. Leur voiture s'échoue à proximité d'une vieille maison délabrée transformée en café tenue par un couple de noirs. Plusieurs personnages au bord de l'ivresse entrent alors en scène. Temple sera violée par l'énigmatique Popeye et un meurtre sera commis.
À la déchéance de la jeune Temple qui échoue dans un bordel de Memphis, se superpose l'enquête policière. Mais, comme le montre très bien André Malraux dans la préface, le roman policier est finalement secondaire puisque le lecteur connaît déjà l'assassin. Ce qui compte, c'est finalement la description de la déchéance des personnages et l'irruption progressive du mal : les protagonistes semblent être le jouet de la fatalité (d'où la célèbre phrase de Malraux : « C'est l'irruption de la tragédie grecque dans le roman policier »).

Faulkner met en scène l'avocat, figure du bien voulant faire triompher la vérité, incarnation de la lutte contre la fatalité. Mais le pessimisme de l'œuvre est tel que personne n'en ressortira indemne.

grand merci à Natalia qui m'a offert ce livre
lecture commencée aujourd'hui... 

juste fait un tour pour voir qui parmi les amis de la blogosphère l'avait lu...mais pas lu les articles pour l'instant, 

surtout que je le lis dans le cadre d'une lecture accompagnée avec le forum grain de sel... 

23 juillet... comme d'habitude, étourdie, la lecture commune ne commence qu'en août... j'ai donc pris de l'avance involontairement...
Un livre difficile, alors contente d'avoir bientôt une explication de texte des amis...
participants : rotko, Natalia, Kervinia, Crevette, Vogue, mimi, Suzanne et Luca. - http://grain-de-sel.cultureforum.net/t1355-william-faulkner?highlight=faulkner


que ceux qui veulent nous rejoindre viennent, ils sont les bienvenus.
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Sanctuaire (Sanctuary) est le sixième roman de l'auteur américain William Faulkner publié en 1931. Ce roman, controversé à sa sortie, aborde le thème du viol.
"J’ai songé à ce que je pouvais imaginer de plus horrible et je l’ai mis sur le papier." a écrit Faulkner à propos de Sanctuaire.
Le roman a été publié pour la première fois en 1931 mais écrit en 1929, dans le but avoué de gagner de l'argent. Faulkner voulait écrire une histoire dont il pensait qu'elle se vendrait bien (cela a été contesté par les exégètes et les amis de Faulkner). La publication du livre traîne, et à la relecture Faulkner est si peu satisfait du résultat qu'il se décide à récrire son roman, acceptant de prendre même en charge partiellement les frais financiers entraînés par de si importantes modifications.
Le livre connaît un certain succès commercial aux États-Unis et fait connaître Faulkner au grand public : en 1930, à l'apogée de la prohibition, il met en scène des personnages alcooliques ou évoluant dans des bordels.
C'est le seul roman de Faulkner à rester en permanence disponible de 1932 à 1960.
Quand son père meurt soudainement en août 1933, Faulkner se rend rapidement compte qu’il a besoin d’argent. Il vend les droits de Sanctuaire qui devient un film intitulé The Story of Temple Drake (en France : La déchéance de miss Drake) réalisé en 1933 par Stephen Roberts (avec Jack La Rue). Toute référence aux épis de maïs est expurgée pour rester en conformité avec le Code Hays d'autocensure alors en vigueur et Popeye est renommé Trigger pour des raisons de droits cinématographiques.
Le roman est un de ceux qui se situent dans le Comté imaginaire de Yoknapatawpha (Mississippi) en mai et juin 1929.
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William Faulkner, né le 25 septembre 1897 à New Albany dans l'État du Mississippi et mort le 6 juillet 1962 à Byhalia dans le même État des États-Unis, est un romancier américain.
Même s'il a publié des poèmes et exercé occasionnellement comme scénariste pour le cinéma, il est surtout connu pour ses romans et ses nouvelles. Publié depuis les années 1920, il était encore peu connu avant de recevoir le Prix Nobel de littérature en 1949.
Ayant situé la plupart de ses récits dans son état natal du Mississippi, Faulkner demeure l'un des écrivains du Sud les plus marquants, aux côtés de Mark TwainRobert Penn Warren,Flannery O'ConnorTruman CapoteEudora Welty, et Tennessee Williams. Mais au delà il est reconnu comme un des plus grands écrivains américains de tous les temps1 et un écrivain majeur du XXe siècle qui a eu une grande influence sur les générations suivantes.
l'oeuvre
William Faulkner écrivit des romans relevant du drame psychologique, dans un grand souci des émotions, et faits d'une prose tortueuse et subtile et d'une prosodie très travaillée. Comme la plupart des auteurs prolifiques, il souffrit de la jalousieet du mépris des autres, et fut considéré comme le rival stylistique d'Ernest Hemingway (ses longues phrases s'opposant au style incisif et minimaliste de Hemingway). Il est aussi vu de nos jours comme un représentant majeur du modernismelittéraire américain des années 1930, suivant la tradition expérimentale d'auteurs européens tels que James JoyceVirginia Woolf, et Marcel Proust, connus pour leur usage de la narration multiple, du point de vue multiple, de la focalisation interne, et des ellipses narratives. Faulkner élabora quant à lui ce qu'il convient d'appeler le « courant de conscience », style donnant une apparence erratique et spontanée, et pourtant très travaillé.
Les romans les plus connus de Faulkner sont probablement Le Bruit et la fureur (1929), Tandis que j'agonise (1930), Sanctuaire (1931), Lumière d'août (1938), et Absalon, Absalon! (1936), - ce dernier étant volontiers considéré comme son chef-d'œuvre, qui dépeint la réussite d'un planteur et sa tragique déconfiture provoquée par les préjugés raciaux et le manque d'amour.
Plus encore on peut lire son œuvre comme une longue interrogation sur les raisons du naufrage sudiste ; la population du Sud se survivait après l'événement que constitue la défaite lors de la guerre de Sécession ; Faulkner lui-même insistait sur le poids de celle-ci et disait être né en 1898, mais mort en 1865. Cette insistance à tourner autour de cette matrice de ses romans se retrouve dans Absalon ! Absalon ! qui refuse un Sud victime du Nord et de ses Carpet Baggers, mais insiste - et c'est la fonction de tous les anormaux de ses romans - à commencer par celui du Bruit et de la fureur - sur la pourriture intérieure et antérieure du Sud avant même l'événement de la défaite. Il peut se lire alors comme un anti-Margaret Mitchell ; Autant en emporte le vent est d'ailleurs publié la même année qu'Absalon, Absalon ! et en est le complet contrepoids (à succès qui plus est) car ce roman flattait l'héroïsme du Sud là où Faulkner l'enterrait. Il y a donc chez Faulkner une haine de soi autant qu'une proclamation d'amour pour le sud qui conclut le roman ; celle-ci reste étrange car son auteur meurt -sans raison apparente- l'année suivante. La longue narration -quasi-psychanalytique - qui ouvre le texte n'est là que pour dire l'immense colère et la frustration de ce sud qui se sent bafoué -comme l'héroïne - à la fois abusée et reniée et qui rumine sa colère dans sa pudeur outragée alors qu'elle porte autant les causes de la défaite en elle que les événements extérieurs. Le héros Sutpen n'apparait alors que comme un ferment antérieur, un signe du pourrissement du sud, car son irruption est celle de toutes les corruptions, celle du sang et de l'argent ; la reconnaissance qui fait suite à celle-ci, même si elle est tardive et le fait d'hommes à l'esprit trop ouvert, montre que le sud même s'il se voulait encore aristocratique acceptait déjà ce qu'il reniera plus tard (la place de l'argent) et dont il prétendra que c'est une valeur venue du Nord à laquelle il serait resté étranger sans cela. La quête éperdue du fils caché et noir (plus précisément octavon dans le langage épris de précision de l'époque - mais cela fait quand même de lui un Noir pour les Blancs) n'est que le signe que Sutpen, qui cherche une respectabilité faite de préjugés, érigés d'abord contre lui, tente lui même d'effacer sa propre vie pour obtenir cette reconnaissance et tente de construire un mythe sudiste de pureté. La participation de ses deux fils (qui s'entretueront à la fin du conflit) à la guerre sonne comme une adhésion à un système de valeurs (aristocratiques et racistes) que le fils caché -en réalité l'aîné - veut pousser son père à renier -en reconnaissant sa faute antérieure (il a eu un enfant avec une métis et l'a reconnu un temps) en lui demandant en mariage sa fille et donc sa propre sœur ; c'est pour cela -taire l'inceste possible ou la mixité du sang - que le fils cadet (celui qui pense être le seul et légitime enfant) tue son frère. Difficile après cela de proclamer que Faulkner aime ou n'aime pas le sud, il est du sud et à ce titre il porte sa défaite comme il porte le fardeau d'avoir été mobilisé en 1918 sans avoir pu combattre.
Sa littérature peut tenir en cette idée qu'il développe à propos de son personnage quasi éponyme -le colonel Sartoris qui "s'était fixé un idéal assez grand pour ne jamais le perdre de vue" on pourrait ajouter même en lui tournant le dos. Ce personnage meurt d'une façon loufoque, abattu pour être allé récupérer une boite d'anchois qu'il ne voulait pas laisser aux mains des nordistes. Il y a de la grandeur et de la dérision dans l'œuvre de Faulkner, comme une sorte de grand écart entre une vie - et une mort - rêvées et une destinée qu'il n'arrivait pas à accomplir ; pas plus et pas moins que le Sud. La haine rancie - puisqu'elle est celle d'une morte, et le loufoque - son cercueil finit par descendre un rapide et son jeune fils la prend pour un poisson - se retrouvent d'ailleurs dans Tandis que j'agonise ; ils sont comme le cœur de l'œuvre, laquelle semble toujours plus complexe au fur et à mesure qu'on l'analyse ; la comparaison avec la psychanalyse n'est donc pas fortuite : des événements mineurs acquièrent une résonance quasi mythologique et semblent autant de traumatismes fondateurs ; ceux du Sud se confondant d'ailleurs avec les traumatismes intimes dans un chassé-croisé permanent et vertigineux. Une telle œuvre explique à elle seule pourquoi Faulkner passe pour être le père de la littérature contemporaine ; c'est pourquoi tant de grands et de petits maitres se réclament de lui et disent ne pouvoir écrire qu'à l'ombre de ses romans.
Mais le plus abordable et le plus représentatif de son style est L'Intrus ; une histoire digne d'un western du grand John Ford. Une enquête policière, menée par des gamins avant tout, une dame âgée, et des adultes dont le fameux oncle Gavin que l'on retrouvera dans d'autres romans. Une histoire grave et truculente dans laquelle il s'agit de sauver la vie d'un noir, ce qui n'est alors pas très bien vu dans le Sud. On sent Faulkner à son aise dans ce type d'histoire, sombre et pleine d'humour. Faulkner fut aussi un prolifique auteur de nouvelles.
Il fut aussi un auteur apprécié pour ses histoires policières, publiant cinq nouvelles noires sous le titre Le Gambit du cavalier dont le héros commun, Gavin Stevens, est le procureur d'une petite ville du Mississippi dans le comté deYoknapatawpha. Plusieurs de ses autres nouvelles et romans se déroulent dans ce comté, avatar littéraire du comté de Lafayette où se situe Oxford. Yoknapatawpha prit une telle place dans l'œuvre de Faulkner qu'il en est devenu une des créations de fiction les plus monumentales de l'histoire de la littérature.
Ses romans les plus connus sont probablement Le Bruit et la fureur (1929), Tandis que j'agonise (1930), Sanctuaire (1931), Lumière d'août (1932), et Absalon, Absalon! (1936), souvent considéré comme son chef-d'œuvre.
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