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samedi 16 avril 2011

curiosité de lectrice : camp Janowska


Hellocuriosité de lecture en lisant...

.La Mort, entre autres de Philip Kerr ... 

sur cette période, beaucoup de "blancs". Et vraiment cette série de polar est vraiment impressionnante par le côté historique, plus que par le côté polar... 

En septembre 1941, les Allemands installent une usine au 134 de la rue de Janowska dans la banlieue de Lwow pour les besoins de l'armée allemande. Peu après, ils l'intègrent dans le réseau des usines d’armements SS de la Deutsche Ausrüstungwerke (DAW). Dès le début, les juifs de Lwow sont forcés de travailler dans ces usines ; vers la fin d'octobre, ils sont 600. À cette date, le fonctionnement de l’usine change : Un camp de travail obligatoire (« Juden-Zwangsarbeitslager ») est établi. Le terrain de l’usine devient un camp cerné de barbelés, et les juifs ne sont pas autorisés de la quitter.

Le premier commandant du camp est 
 Fritz Gebauer. 
Ses adjoints sont  Gustav Wilhaus et 
 Wilhelm Rokita

En mai 1942, Gebauer devient le patron du camp de la DAW et Wilhaus est nommé commandant de Janowska. Il est secondé par un personnel de 12 à 15 officiers SS, qui sont remplacés de temps en temps. Les gardes au camp sont des prisonniers de guerre russe qui proposent leurs services aus SS : les « Hiwis », ou « Hilfswillige ».

A l'origine le camp est prévu exclusivement pour des juifs, mais après quelques mois les SS ouvrent une section spéciale pour les Polonais non juifs. Ils sont séparés des Juifs, sont mieux traités et sont généralement libérés du camp après leur période de détention. Dans les premiers mois, ce sont uniquement des juifs de Lwow qui sont enfermés dans le camp, mais plus tard arrivent des juifs d'autres zones, notamment de Cracovie, de la Galicie Orientale (la majorité), des régions de Rawa-Ruska, Kamionka Strumilowa, Sambor, Brzezany et Kaluz.

 De temps en temps d’ailleurs, les SS du camp se rendent dans ces zones pour des actions d'extermination. Des petits camps de travail dépéendant du camp de Janowska sont installés à Laski Kurowice, Jaktarowe et d'autres lieux dans lesquels les travailleurs juifs du camp de Janowska sont transférés.

Les juifs qui entrent dans le camp remettent tous les objets de valeur à leur arrivée. Ils sont répartis en brigades de travail (Sonderkommandos) de 20 à 30 personnes. Ils travaillent 12 heures par jour, aussi bien dans le camp que dans la ville de Lwow, où ils sont notamment obligés de casser les pierres tombales dans les cimetières juifs sous la surveillance étroite de SS et de la milice ukrainienne, et d’en paver l’allée du camp…. Ils travaillent aussi sur divers chantiers SS : il y a particulièrement un Kommando juif spécial chargé d’enterrer les Juifs morts dans le camp ou les Juifs exécutés dans les collines de sable derrière le camp.
 Ce Kommando est également employé au tri des habits et des biens des morts.


Les conditions de vie dans le camp sont exceptionnellement difficiles et barbares. Beaucoup de prisonniers se suicident en se pendant dans les baraques, plutôt que d’affronter une autre journée de trerreur. Quand ils rentrent du travail, les prisonniers sont obligés de courir dans le camp. Wilhaus et son adjoint « sélectionnent » les Juifs montrant des signes d’épuisement et les placent entre les barbelés où ils sont mis à mort. Chaque matin à lieu un appel au cours duquel les SS « inspectent » chaque prisonnier : celui qui est « inapte » est immédiatement abattu. Rokita a une technique spéciale en passant dans les rangs des prisonniers : une balle dans le bas du cou pour le détenu qui ne lui convient pas… Les juifs dans le camp sont exécutés pour le plus petit méfait : lenteur au travail, manque d’attention, oubli desalutation… ou sans aucun motif… 


Chaque SS a sa technique propre de tuerie : fusil ou pistolet, fouet, étranglement, pendaison, crucifixion tête en bas, massacre au couteau ou à la hache… Quant aux femmes, elles sont la plupart du temps fouettées à mort ou tuées au poignard.


 Les nazis mènent leurs tortures ou leurs massacres au son de la musique. À cette fin ils constituent un orchestre de prisonniers, dirigé le professeur Stricts et le chef d'orchestre réputé Mund. Des musiciens sont tenus de composer un air spécial, le « tango de la mort ». Tous les membres de cet orchestre sont liquidés par les SS avant la fermeture du camp.


Le 2 mars 1942, le premier jour de Purim, six juifs sont forcés de passer la nuit dehors, parce qu'ils « ont l’air malade » et ne doivent pas infecter les autres. La température est en-dessous de zéro. Le lendemain, ils sont étendus sur le sol, morts de froid. 


Le 4 mars 1942, Gebauer sélectionne huit travailleurs de Janowska, les force à se déshabiller et les fait se mettre dans un tonneau d’eau. Ils y restent toute la nuit. Le lendemain, ils sont morts gelés et il faut casser la glace opopur dégager les corps. 


Une semaine plus tard, Gebauer et Wilhaus passent leur journées au « tir à la cible » sur les détenus qui passents dans les allées du camp… en soirée, ils sélectionnent les juifs malades et les massacrent au fusil. Gebauer se fait une réputation d’étrangleur à mains nues.


La baraque.5, occupée par la brigade « Ostbahn » employée à l’entretien des locomotives et du matériel de la gare, est particulièrement soumise aux chicaneries et brutalités des SS. Cette brigade fournit également la plus grande partie des victimes des massacres. Le 16 mars 1943, suite à l’assassinat d’un SS par un juif nommé Kotnowski, 30 membres de la brigade « Ostbahn » sont sommairement exécutés en représailles, 11 policiers juifs sont pendus aux balcons de la rue principale du ghetto de Lwow, près de 1.000 juifs sont sélectionnés dans d’autres camps de travail et exécutés, et dans le camp de Janowska lui-même, 200 Juifs sont exécutés.





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