bonne et heureuse surprise en fin d'année... le facteur est passé chargé d'un gros colis venant de chez Canel...
412 pages
La petite population grecque de l'Ile-Fourmi - sorte de paradis miniature sur terre - vit en bonne intelligence avec les villages turcs de la côte.
Mais nous sommes en 1923, et le traité de Lausanne prévoit un gigantesque échange des populations pour mettre fin à la guerre. Le roman de Yachar Kemal débute au moment où la nouvelle de l'exil forcé éclate sur l'île, comme partout en Asie Mineure, où plus d'un million de Grecs doivent faire leurs bagages, tandis qu'un demi-million de musulmans doivent quitter la Grèce.
Le jeune Vassilis, survivant de l'enfer des Dardanelles et du front du Caucase, refuse de partir. Il se cache, seul dans l'île désertée par tous, ayant juré sur la Bible de tuer le premier qui y mettra les pieds. C'est un étrange personnage, Poyraz Musa, jeune officier ottoman, lui aussi héros de la guerre et fuyant visiblement son passé, qui débarque le premier sur l'île, décidé à s'y installer. Les deux hommes vont alors se croiser au fil d'un étrange jeu du chat et de la souris, où les horreurs de la guerre qu'ils ont partagée ne sont jamais absentes.
Ce dernier roman de Yachar Kemal revient sur un chapitre oublié de l'histoire du XXe siècle, d'une actualité malheureusement intacte, et impressionne le lecteur par son souffle épique exceptionnel.
622 pages
L'île Fourmi, sur la mer Égée, est un îlot paradisiaque, mais désert depuis que la population grecque en a été chassée après la Première Guerre mondiale. Peu à peu, de nouveaux arrivants débarquent, groupes bigarrés venus de tous les coins de l'ancien Empire ottoman.
Tous ces migrants portent en eux le goût pour l'aventure, mais aussi les traumatismes et les cauchemars engendrés par les conflits armés. Chacun d'eux tente de recréer une patrie sur ce morceau de terre, tandis que des millions de fugitifs errent encore à travers l'Anatolie.
Le roman s'ouvre sur l'arrivée d'un inconnu à la recherche de Poyraz Musa et qui semble vouloir le tuer... Au fil du texte, de nombreux personnages apparaissent, de toutes origines et confessions, formant une véritable arche de Noé d'une humanité rescapée. Ils apprendront à se connaître, et formeront peu à peu, dans un irrépressible besoin de fraternité, une sorte de conjuration amenée à subir de dures épreuves.
La tempête des gazelles, récit limpide et d'une beauté sereine, révèle une fois encore le regard pénétrant que Yachar Kemal porte sur l'histoire du XXe siècle et le coeur des êtres humains.
de Yachar Kemal
soit un total de 1034 pages de lecture en ce début janvier...
Canel
et
2 commentaires:
je viens de les enregistrer dans ma bibliothèque, il n'y a plus qu'à les lire !
bonjour Dominique,
me reste 150 pages à lire de "les joyeuse" de Michel Quint, avant de me jeter voracement dessus...
bonne année, passe une bonne soirée
bises
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