mon commentaire : début de lecture 17/04/11 - fin de lecture lire un roman de Claude Izner est toujours un plaisir délicat... un voyage dans le XIXème, plein de surprise et de découverte... toujours bien écrit, toujours original et bien dans le ton de l'époque, et l'humour est présent... que demander de plus que de se laisser porter par le plaisir de lire...et relire...
Dans le
Paris trépidant de la fin du
XIXe siècle, l'ombre de la mort rôde sous la flamboyante coupole de l'Opéra. Parmi les rats et les étoiles, un petit homme méprisé de tous, rongé par la colère, est tapi dans l'ombre. Lorsque le prétendant d'une diva meurt au cours d'un mariage champêtre, tous croient à un malheureux accident. Mais bientôt, les morts s'accumulent... Victor Legris et Joseph Pignot, le truculent duo de la librairie Elzévir mènent cette fois l'enquête dans le dédale des coulisses du palais Garnier. Du Paris foutraque des forains aux ors de l'Opéra, la nouvelle affaire des limiers les plus gouailleurs de la Ville lumière les entraîne à toute vapeur dans une étrange danse macabre.
- Les courts extraits de livres : 28/05/2010
Jeudi 11 mars 1897
Au fil des ans, la ville ne cessait de croître et de rejeter en vrac à sa périphérie tout ce qui l'encombrait. Elle y accumulait quantités de garnis, de bouges, de taudis, de fermes moribondes, enclavés par les noeuds ferroviaires et les glacis des fortifications. La rue de Charenton incarnait la digne illustration de ces hoquets libérant les artères citadines de sécrétions indésirables. Y accédait-on de Paris qu'on y recensait des hôtels borgnes, de maigres boutiques au parfum ranci, des caravansérails et des bastringues à deux sous où danser n'était qu'un prélude à des ébats plus sensuels. L'accostait-on via Vincennes que l'on percutait le chemin de fer de ceinture et celui du Paris-Lyon-Marseille après avoir franchi des fossés, fiefs des orphéons militaires qui répétaient le samedi. On escaladait des talus semés de détritus, de traverses à moitié calcinées, de vieux wagons de bois démantelés, un vrai paradis pour les mioches, les clochards et les chiens errants. Une roulotte avait élu domicile en contrebas.
Dans cette terre d'incertitude, loin des immeubles bourgeois, la nuit endeuillait les terrains vagues et l'horizon fumeux des voies ferrées. Pelotonnée sous son toit moussu piqueté d'herbes folles, la maison ressemblait à un porc-épic. Elle tenait bon, contre vents et marées, coincée entre le cimetière des concessions perpétuelles et la manufacture de cigarettes des tabacs de La Havane. Une fenêtre aux vitres fêlées donnait sur une sente qui se transformait en bourbier les jours de pluie. On débouchait directement dans la cuisine par une porte fissurée située à l'arrière d'un jardin en friche ceint d'un muret. Par dérision, les habitants du coin l'avaient baptisée L'îlot Trésor.-http://www.lechoixdesbibliothecaires.com/livre-89338-le-petit-homme-de-l-opera.htm
l'arme du crime :
Ce qu'il faut savoir sur la série
Les enquêtes de Victor Legris débutent en juin 1889, alors que l’Exposition Universelle bat son plein. La tour Eiffel, qui vient d’être inaugurée, en est la principale attraction. Victor est libraire rue des Saints-Pères. Passionné par son métier, il est également attiré par la photographie naissante et par la résolution d’énigmes. Il devient enquêteur pour protéger Kenji, son associé, qu’il considère comme son père.
Pour cette série, forte en 2009 de huit volumes, les auteurs s’appuient sur des faits divers étranges, en général étonnants mais réels, qui nourrissent une intrigue, d’une excellente facture, impliquant de près ou de loin des proches de Victor. Parallèlement à ces enquêtes, Claude Izner développe une véritable saga domestique avec une augmentation significative du microcosme familial. Chaque livre est aussi le prétexte pour explorer un quartier pittoresque, pour en faire une visite très documentée. Cette série se distingue par la qualité et la précision quant à la reconstitution de l’époque, par la richesse des descriptions. Le style, l’écriture, la richesse du vocabulaire et des images lui donnent une tonalité particulière, une authenticité peu commune. - source : http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=925 bibliographie : Les Enquêtes de Victor Legris
- 2003 : Mystère rue des Saints-Pères, Éditions 10/18, n° 3505 (Prix Michel LEBRUN en 2003),
- 2003 : La Disparue du Père-Lachaise, Éditions 10/18, n° 3506,
- 2003 : Le Carrefour des Écrasés, Éditions 10/18, n° 3580,
- 2004 : Le Secret des Enfants-Rouges, Éditions 10/18, n° 3682,
- 2005 : Le Léopard des Batignolles, Éditions 10/18, n°3808,
- 2006 : Le talisman de la Villette, Éditions 10/18, n°3941,
- 2008 : Rendez-vous Passage d'Enfer, Éditions 10/18, n°4100,
- 2009 : La Momie de la Butte-Aux-Cailles, Éditions 10/18, n°4186.
- 2010 : Le Petit homme de l'Opéra, Éditions 10/18, n°4345
Cette série a pour héros Victor Legris, libraire, dans le Paris des années 1880-1890. Parmi les autres personnages, citons Kenji Mori, père adoptif de Legris et son associé, Iris, fille de Mori, Tasha, peintre et épouse de Legris, Joseph, commis de librairie et friand de compte-rendus d'affaires criminelles dans les journaux, et époux d'Iris. revue de presse : Curiosité de lectrice...challenges 75 Paris
l'arme du crime...
.Où il est question de "bascule à Charlot"... envie d'en savoir plus sur cette expression...
La guillotine fut baptisée initialement « Louisette » ou « Louison » (inspiré du chirurgien royal Antoine Louis qui a préconisé la mise au point d’une machine à lame oblique), avant de prendre son nom définitif (au grand désespoir du docteur Guillotin).
Pendant la Révolution française, elle fut surnommée le grand « Rasoir national », le « Moulin à silence », la « cravate à Capet », la « Mirabelle » (par rapprochement à Mirabeau), « l’Abbaye de Monte-à-Regret »134, le « Vasistas », la « Veuve » (par les escrocs) ou la « raccourcisseuse patriotique ». Au xixe siècle, on la surnommait la « Lucarne » et au xxe siècle le « Massicot » ou la « Bécane » (ces deux derniers termes étant employés par les bourreaux), ou encore les « Bois de Justice ». Le terme de « Bascule à Charlot » a été également utilisé en référence au premier exécuteur à l’avoir employée : Charles Sanson, celui de « Veuve à Deibler » fait référence à la lignée de bourreaux qui succéda aux Sanson, les Deibler père et fils. Lorsque les exécutions avaient lieu place de la Roquette, on a appelé la guillotine « l’abbaye de Saint-Pierre », jeu de mots sur les cinq pierres en croix qui marquaient son emplacement (et que l’on peut toujours voir).
Les assistants de l’exécuteur des hautes œuvres étaient surnommés « accordeurs de piano » (possible référence à Tobias Schmitt, créateur de la première guillotine et qui était un facteur de clavecins ?). Voici quelques expressions populaires, relatives à la guillotine et à son usage :
- Accomplir une action qui va immanquablement entraîner la peine capitale (c’est-à-dire risquer la peine de mort) :
- Y aller... (du cigare, de la tronche, du gadin, du citron, du chou, ...) et, généralement autres substantifs signifiant la tête.
- Aller... (comme précédemment, accompagné des mêmes substantifs), sans le « Y », signifie : subir le châtiment suprême.
- Aller à son châtiment se dit :
- Aller... (à la butte, à l’abbaye du Monte-à-Regret, au rasoir, au coiffeur, à la veuve, marier (ou épouser) la veuve, passer à la découpe, ...).
- Subir le châtiment se dit :
- Éternuer dans la sciure, dans le bac, dans la bassine...
- Se faire raccourcir... d’une tête, de 30 centimètres...
- Se faire décolleter la gargane, couper le sifflet, ou le kiki...(s’emploie aussi pour « se faire égorger »).
- Mettre (ou passer) la tête (ou autre mot d’argot signifiant tête) dans la lunette, au guichet...
- Se faire photographier... Cette expression vient du fait que l’aide exécuteur (celui qui tire la tête du condamné au travers de la lunette) est surnommé le « photographe ».
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