Challenge littérature juive - littérature des camps
Ce volume présente la version définitive en langue française du journal d'Anne Frank. Ainsi que l'a montré l'édition critique publiée par Calmann-Lévy en 1989, Anne Frank avait en effet rédigé successivement deux versions de son journal, retravaillant son propre texte pour qu'il réponde à ses ambitions d'écrivain.
La présente édition comporte, à côté de la version du journal retouchée par Anne Frank, des extraits de sa première rédaction, repris sans aucun changement. L'établissement de cette édition a été confiée à l'écrivain et traductrice allemande Mirjam Pressler à l'initiative de l'Anne Frank Fonds de Bâle. Mirjam Pressler en a profité pour rétablir les passages supprimés par Otto Frank pour des raisons de décence ou de discrétion. Traduit en français par Philippe Noble et Isabelle Rosselin-Bobulesco, le texte est précédé d'un avant-propos éditorial dû à l'Anne Frank Fonds de Bâle et suivi d'un épilogue retraçant le destin d'Anne et de ses compagnons de clandestinité et de déportation..Le Journal d'Anne Frank ajouté au Registre de la Mémoire du Monde - http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=19737&Cr=UNESCO&Cr1=m%E9moire
site officiel : http://www.annefrank.org/fr/
Anne Frank fut l'une des milliers d'enfants juifs assassinés pendant la Shoah. Née à Francfort, en Allemagne, en 1929, elle s'enfuit avec sa famille aux Pays-Bas après la prise de pouvoir par les nazis en 1933.
L'armée allemande occupa Amsterdam en mai 1940. En juillet 1942, lorsque les Allemands commençèrent les déportation des Juifs des Pays-Bas vers les camps d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et Sobibor situés en Pologne occupée, Anne et sa famille se cachèrent avec quatre autres personnes juives. Pendant deux ans, ils vécurent dans une cache, surnommée "l'annexe", derrière le bureau de l'entreprise familiale, située au 263 du quai Prinsengracht. Des amis leur apportaient en secret de la nourriture et des vêtements, au risque de leur vie. Le 4 août 1944, la Gestapo (la police secrète de l'Etat nazie) découvrit la cachette. Il y eut probablement une dénonciation de la part des voisins.
Les Frank furent arrêtés par la Gestapo et envoyés dans le camp de transit de Westerbork. Avec les quatre autres personnes arrêtées, ils furent déportés au camp d'Auschwitz-Birkenau en septembre 1944. En décembre Anne et sa soeur, Margot, furent transférées au camp de concentration de Bergen-Belsen, situé près de Celle, dans le nord de l'Allemagne. Elles y moururent du typhus en mars 1945, un mois avant la libération du camp. La mère d'Anne fut assassinée à Auschwitz. Seul le père, Otto Frank, survécut jusqu'à la fin de la guerre. L'armée soviétique le libéra en janvier 1945, à Auschwitz.
Pendant qu'elle se cachait, Anne redigea un journal dans lequel elle racontait, avec un grand talent littéraire, ses peurs, ses espoirs et sa vie. Retrouvé dans "l'annexe" secrete après l'arrestation de la famille, le journal fut conservé par Miep Gies, l'une des personnes qui aida à cacher les Frank, dans l'idée de le rendre à Anne à son retour. Il fut publié après la guerre en des dizianes de langues. Il devint un best-seller mondial. Anne Frank est devenue le symbole des centaines de milliers d'enfants juifs qui moururent durant la Shoah.
source : http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=67Un livre qui présente un intérêt historique évident, même si d'aucuns ont cru bon d'affirmer qu'il s'agissait d'un faux. Au grand dam des révisionnistes, il a été dûment authentifié (mais bien évidemment, il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre). Mais c'est aussi un ouvrage qui, de par son caractère intime, nous touche personnellement. On est frappé par la personnalité attachante d'Anne, par son appétit pour la vie, par son courage, par sa maturité aussi, même s'il apparaît clairement que sa réclusion forcée l'a amenée à grandir trop vite. Je crois que c'est un témoignage qu'il faut lire et faire lire aux jeunes générations, pour que la mémoire de ces périodes noires continue d'exister.
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Lu également, mais il y a fort longtemps. Je ne sais encore si je le relirai, mais plus probablement, le livre de Michèle Gans "Survivre : les enfants dans la Shoah"
Survivre : les enfants dans la Shoah de Michèle Gans
Le monde de l'enfance est celui de tous les projets et de tous les espoirs. Malgré les disparités et les différences, tous les enfants du monde possèdent en partage un bien " évident " : celui de vivre. Or, au milieu du XXe siècle et pour la première fois dans l'histoire de nos sociétés, cette " évidence " leur a été refusée.
Des enfants, juifs dans leur immense majorité, furent interdits d'exister - et assassinés - pour la seule raison de leur naissance. Le système fut d'une efficacité effroyable : 90 % des enfants juifs d'Europe furent engloutis dans le pire cataclysme qui frappa l'humanité entre 1933 et 1945 : la Shoah. Ce livre est consacré à leur destin.
Cependant, s'il est indubitablement tragique, cet ouvrage est paradoxalement plein de vie et même d'espoir. Il relate à travers des destins singuliers - replacés dans leur contexte historique - comment et par quelles stratégies, astuces, hasards ou prodiges de ruse, dix pour cent d'entre eux sont parvenus à mettre en échec la machine hitlérienne qui devait les faire disparaître.
C'est une histoire des enfants d'Europe soumise à la botte nazie. C'est, à travers ces récits, le miroir des heures les plus sombres de notre civilisation. C'est aussi l'inscription " en creux " du destin de ceux qui ne sont plus. C'est également un modeste hommage à tous ceux qui ont risqué leur vie pour les sauver. Faire face à ce miroir, c'est enfin et surtout trouver la volonté de combattre tout ce qui s'y reflète.
L'histoire d'Eva : Le récit d'une rescapée par la demi-soeur par alliance d'Anne Frank de Eva Schloss
Mai 1944. Le jour de ses 15 ans, Eva Schloss, une camarade d'Anne Frank, jeune juive réfugiée aux Pays-Bas comme elle, est découverte par les nazis dans sa cachette d'Amsterdam. Elle est envoyée à Auschwitz avec toute sa famille. Eva et sa mère réchapperont de l'enfer, son père et son frère n'en reviendront pas. Après la guerre, la mère d'Eva épouse Otto Frank, le père d'Anne Frank, qui a perdu sa femme et ses deux filles dans l'horreur des camps. Eva Schloss et Anne Frank, deux destins singulièrement parallèles pour ces deux adolescentes, à ceci près qu'Eva a survécu à une tragédie dont elle peut aujourd'hui témoigner. De sa rencontre avec le docteur Josef Mengele, qui faillit la choisir pour ses expériences sadiques, à la découverte par Otto Frank du journal de sa fille, ce récit déchirant retrace le combat inlassable d'une femme contre la folie des hommes et du génocide.
Anne Frank et les enfants de la Shoah de Carol Ann Lee
Sujet : Découvrir, à travers la vie de la famille Frank, tous ces destins brisés, toute la souffrance de nombreux enfants juifs, tsiganes, témoins de Jéhovah ou encore handicapés.
Commentaire : Ce documentaire, au style clair et enlevé, traitant d'un sujet maintes fois abordé, a ceci d'original qu'il prend pour point de départ l'histoire de la famille Frank depuis, pratiquement, la naissance du père d'Anne jusqu'à sa mort. A travers le quotidien de cette famille et de nombreux témoignages qui émaillent le récit, on découvre la montée progressive et inexorable d'un antisémitisme d'abord latent puis manifeste. Un texte fort que les collègiens pourront lire en complément de leur programme d'Histoire.
La famille Frank de Mirjam Pressler
L'histoire d'Anne Frank, auteur d'un des textes les plus poignants du XXe siècle, est connue de tous. Celle de son extraordinaire famille l'est beaucoup moins. La voici enfin révélée, de la " ruelle aux juifs " de Francfort où naquit son arrière-grand-père au salon mondain de sa grand-mère Alice, épouse d'un banquier, avant que la famille n'essaime à Londres, Bâle et Amsterdam. Son père, homme à la vie brisée par la perte de sa femme et de ses enfants, parviendra à se reconstruire, tandis que ses neveux s'accompliront dans le monde du cinéma et de la danse... Dans ce livre événement qui a déjà bouleversé le public allemand, nous suivons pas à pas la vie, les amours, les joies et les drames d'une famille cosmopolite et cultivée, emblématique de ce " monde d'hier " célébré par Stefan Zweig, fondé sur l'esprit et la culture. Les Frank incarnaient l'Europe de l'intelligence qui fut balayée par le nazisme en un peu plus d'une décennie. A partir des archives familiales miraculeusement découvertes, l'écrivain Mirjam Pressier nous raconte aussi la destinée de ceux qui s'aiment à distance dans un monde secoué par la guerre.
Dans un genre proche, je vous conseille la lecture de :
La Valise d'Hana de Karen Levine,
Sujet : Fumikito, responsable d'une fondation japonaise consacrée à la Shoah, reçoit une valise pour son musée. Un nom, Hana, y est écrit. Elle décide de découvrir qui était Hana et ce qu'elle est devenue.
Hana et son frère Georges, âgés d'une dizaine d'années, vivent en Tchécoslovaquie dans les années 1940. Ils sont juifs. Ils vivent heureux avec leurs parents jusqu'au jour où Hitler décide l'anéantissement de la race juive. Interdits d'école, ils suivent des cours à domicile, mais n'ont plus d'amis. Puis ils doivent porter l'étoile jaune. Un jour leur mère part bientôt suivi de leur père. Recueillis par un oncle et une tante chrétiens, ils sont finalement conduits eux-aussi dans un camp. Ils y vivront séparés, au milieu d'autres enfants, jusqu'au départ d'Hana pour Auschwitz.
Une valise, deux histoires.
La première est l'histoire de l'enquête menée par une Japonaise, 60 ans après les faits, pour retrouver les traces d'Hana, juive tchécoslovaque, née en 1931.
La seconde est l'histoire d'Hana au moment de la montée d'Hitler au pouvoir. Il s'agit de la vie d'une enfant juive, avec ses jeux, ses coloriages et ses désirs. Cette vie quotidienne, dans un environnement difficile, est évoquée avant et durant l'emprisonnement dans un camp de concentration pour enfant. Les illustrations sont des images issues des archives familiales.
Ce livre est une excellente approche pour apprendre aux enfants l'existence de camps de concentration durant le seconde guerre mondiale. Les mots utilisés sont simples et mesurés. Aucune sensiblerie, aucune mièvrerie, aucune haine, aucun ressentiment n'apparaissent. On peut seulement regretter que l'alternance des deux histoires (un chapître sur Hana puis un sur l'enquête, souvent ponctué de remarques -pacifistes-) rende le livre un peu laborieux à lire.
ils en parlent aussi...
4 commentaires:
Je ne l'ai toujours pas lu, il faudrait que je m'y mette...
bonjour Aymeline,
tu peux le lire, ou un des autres que j'indique.
mais tu peux aussi voir le film...
A toi de choisir ce qu'il te semble la meilleure façon d'aborder cette histoire.
bises,
bonne journée
enfant, ce livre m'a bouleversée... je crois aussi qu'il faudra le transmettre!
ogressedeparis
tu as raison, un livre que nous nous devons de passer de génération en génération.
bonne journée, bises
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