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lecture en partenariat et les éditions Gallimard -
début de lecture 05/01/11- Une histoire d'île, Tome 1 : Regarde donc l'Euphrate charrier le sang - 412 pages
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Une histoire d'île, Tome 2 : La tempête des gazelles - 622 pages - fin de lecture 18/01/11
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Issu d'une famille pauvre, il dut abandonner ses études après l'école primaire. Il pratiqua divers métiers, tout en publiant de la poésie. Il passa une année en prison en 1950 pour « propagande communiste », puis commença à travailler pour le quotidien Cumhuriyet. Son roman Mèmed le Mince lui valut le succès en 1955, succès grandissant qui lui valut d'être pressenti pour le Prix Nobel de littérature en 1972. Il reçut la médaille de la Légion d'honneur en 1984.
Son style est un mélange entre une narration influencée par les traditions orales des bardes turcs et une influence plus occidentale comme le recours à un genre parfois proche du courant de conscience.
Yasar Kemal est condamné en 1996 par la cour de sûreté de l'Etat à un an et huit mois de prison pour un article intitulé « Le ciel noir de la Turquie » publié en 1995 dans le livre « La liberté d'expression et la Turquie » et qui dénonce le traitement de la question kurde par l'Etat turc1.(en turc Yaşar Kemal, de son vrai nom Kemal Sağdıkgöğceli) est un romancier et journaliste turc, d'origine kurde, né en 1923 dans le village de Hemite près d'Osmaniye en Turquie.
Issu d'une famille pauvre, il dut abandonner ses études après l'école primaire. Il pratiqua divers métiers, tout en publiant de la poésie. Il passa une année en prison en 1950 pour « propagande communiste », puis commença à travailler pour le quotidien Cumhuriyet. Son roman Mèmed le Mince lui valut le succès en 1955, succès grandissant qui lui valut d'être pressenti pour le Prix Nobel de littérature en 1972. Il reçut la médaille de la Légion d'honneur en 1984.
Son style est un mélange entre une narration influencée par les traditions orales des bardes turcs et une influence plus occidentale comme le recours à un genre parfois proche du courant de conscience.
Yasar Kemal est condamné en 1996 par la cour de sûreté de l'Etat à un an et huit mois de prison pour un article intitulé « Le ciel noir de la Turquie » publié en 1995 dans le livre « La liberté d'expression et la Turquie » et qui dénonce le traitement de la question kurde par l'Etat turc1.
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Edition : Editions Gallimard (17 juin 2004)Collection : Du monde entier
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nombre de pages : 412 + 622 = 1 034 pages
challenges :
Quatrième de couverture :
tome 1 :
La petite population grecque de l'Ile-Fourmi - sorte de paradis miniature sur terre - vit en bonne intelligence avec les villages turcs de la côte. Mais nous sommes en 1923, et le traité de Lausanne prévoit un gigantesque échange des populations pour mettre fin à la guerre. Le roman de Yachar Kemal débute au moment où la nouvelle de l'exil forcé éclate sur l'île, comme partout en Asie Mineure, où plus d'un million de Grecs doivent faire leurs bagages, tandis qu'un demi-million de musulmans doivent quitter la Grèce. Le jeune Vassilis, survivant de l'enfer des Dardanelles et du front du Caucase, refuse de partir. Il se cache, seul dans l'île désertée par tous, ayant juré sur la Bible de tuer le premier qui y mettra les pieds. C'est un étrange personnage, Poyraz Musa, jeune officier ottoman, lui aussi héros de la guerre et fuyant visiblement son passé, qui débarque le premier sur l'île, décidé à s'y installer. Les deux hommes vont alors se croiser au fil d'un étrange jeu du chat et de la souris, où les horreurs de la guerre qu'ils ont partagée ne sont jamais absentes. Ce dernier roman de Yachar Kemal revient sur un chapitre oublié de l'histoire du XXe siècle, d'une actualité malheureusement intacte, et impressionne le lecteur par son souffle épique exceptionnel.
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tome 2 :
L'île Fourmi, sur la mer Égée, est un îlot paradisiaque, mais désert depuis que la population grecque en a été chassée après la Première Guerre mondiale. Peu à peu, de nouveaux arrivants débarquent, groupes bigarrés venus de tous les coins de l'ancien Empire ottoman. Tous ces migrants portent en eux le goût pour l'aventure, mais aussi les traumatismes et les cauchemars engendrés par les conflits armés. Chacun d'eux tente de recréer une patrie sur ce morceau de terre, tandis que des millions de fugitifs errent encore à travers l'Anatolie. Le roman s'ouvre sur l'arrivée d'un inconnu à la recherche de Poyraz Musa et qui semble vouloir le tuer... Au fil du texte, de nombreux personnages apparaissent, de toutes origines et confessions, formant une véritable arche de Noé d'une humanité rescapée. Ils apprendront à se connaître, et formeront peu à peu, dans un irrépressible besoin de fraternité, une sorte de conjuration amenée à subir de dures épreuves. La tempête des gazelles, récit limpide et d'une beauté sereine, révèle une fois encore le regard pénétrant que Yachar Kemal porte sur l'histoire du XXe siècle et le coeur des êtres humains.
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Mon commentaire: 05/01/11 -
18/01/11 - fin de lecture
Poyraz Musa, ex-officier ottoman, est un est un homme poursuivit... il fuit ses souvenirs atroces de la dernière guerre, mais aussi un homme lancé à sa poursuite pour le tuer. Un jour, il arrive sur une île désertée de ses habitants grecs, déportés en Grèce, en foi de l'échange de population suivant le traité de Lausanne, sous l'égide de la Société des Nations,et mettant fin à la guerre Gréco-Turque en 1923.
Mais l'île a déjà un occupant, Vassili, survivant des Dardanelles, qui n'a pas voulu quitter sa terre, et se cache de tous. Il a jurer, sur la bible, d'abattre le premier homme qui poserait le pied sur l'île Fourmi.
Et tous deux, le turc et le grec, le musulman et le chrétien, vont se chercher, se traquer... tout au long d' Une histoire d'île, Tome 1 : Regarde donc l'Euphrate charrier le sang, jusqu'à la tragique rencontre et la naissance d'une amitié sans faille.
Une histoire d'île, Tome 2 : La tempête des gazelles, est le début de repeuplement de l'île Fourmi. L'île devient un refuge pour toutes les populations déplacées... Tous ont erré longtemps, sans pouvoir s'installer... et tous pensent pouvoir un jour retrouver leurs anciennes terres...
l'Accueil de Poyraz Musa et Vassili, dans le coin de paradis, les réconfortent et leur permet, pensent-ils de reprendre des forces en attendant des jours meilleurs, des jours qui verront la fin de leur exil.
Et tous sont accueillis comme des amis attendus de longue date, et chacun de raconter leur ancienne vie, leur espoirs et désespoirs au long des repas pris en commun autour d'un feu et de plats de poissons. Les amitiés se nouent, la vie s'organise suivant les aptitudes de chacun, et une romance se profile.
La vie sur l'île Fourmi semble être le jardin d'Eden, mais un tel jardin ne pourrait exister sans son serpent... et celui-ci a pour traits ceux de Kavlakzade Remsi, un déserteur revenu juste à temps de la montagne pour la libération... il a fait si bien qu'il est le futur chef du parti dans la région, soit un personnage intouchable.
Et Kavlakzade Remsi décide de devenir riche et puissant... il rachète les terres et les maisons des exilés pour les détruire et récupérer les matériaux et alimenter son commerce. Et, gare à qui lui résiste ! tous les moyens lui sont bons pour obtenir ce qu'il veut...
Il rachètent donc les riches villas de l'île et l'Eglise, qu'il met en pièces sous les yeux horrifiés des îliens. Heureusement, Pyraz Musa et son ami le pêcheur, vont si bien lui faire peur, que plus jamais il ne remettra les pieds sur l'ïle Fourmi. Mais, prudents et échaudés, les amis vont racheter les boutiques et les logements des enseignants.
A la lecture du premier volume, j'ai crains de me lasser de la lenteur du texte et surtout de la répétition des mêmes actes de barbaries. et puis, j'ai compris que les personnages étaient la proie de leurs cauchemars, et que ces souvenirs reviendraient de nouveau au cours du récit. Et c'est bien ainsi que ça se passe... à chaque nouvel arrivant, chacun raconte sa guerre... choque ses souvenirs à ceux des autres.
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Istanbul de Orhan Pamuk,
citations :
p.126 - Comment quelqu'un pouvait-il quitter la terre où il est né et avait grandi, qui était une part de lui-même, sa mer, son jardin, ses oliviers plantés de ses mains, ses pêchers, ses cerisiers, sans résister, sans un mot, comme un agneau, sans même laisser paraître l'amertume ?
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p.137 - On devrait y penser chaque fois : à chaque olive que l'on touche, à chaque grain de riz ou de blé, que de sueur au front il a fallu, que d'efforts.
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p.271 - On meurt le jour où l'on renonce à ses rêves.
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p.241 - Arracher quelqu'un à sa terre est bien pire que lui arracher son coeur.
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.Ma note : 18/20
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La guerre d'indépendance (1919 à 1923)
Le 10 août 1920, à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres partage l’Empire ottoman ; il prévoit un Kurdistan et une Arménie indépendants, attribue la Thrace orientale et la région de la mer Égée à la Grèce et met les territoires arabes sous contrôle de la France et de la Grande-Bretagne.Entre 1920 et 1923, Mustafa Kemal Atatürk mène la guerre républicaine destinée à récupérer une grande partie des territoires perdus par le traité de Sèvres. Finalement, le24 juillet 1923, le traité de Lausanne revient sur le traité de Sèvres en attribuant toute l’Anatolie et la Thrace orientale à la Turquie ; les minorités grecque et arménienne résiduelles sont chassées, sauf à Istanbul.
L'histoire de la littérature turque s'étend sur une période de près de 1 500 ans, à partir de l'alphabet de l'Orkhon datant du viiie siècleet originaire de Mongolie actuelle. À la suite de cette période, entre le IXe et le xie siècle, les peuples nomades turcs de l'Asie centrale ont gardé une tradition orale des épopées, comme le Livre de Dede Korkut des Oghouzes et l’Épopée de Manas desKirghizes. À la fin du 11e siècle, les Turcs ont commencé à s'installer en Anatolie, et, en plus des traditions orales, il s'est développé une tradition littéraire écrite proche du style arabe et de la littérature persane. Les 900 ans suivant, jusqu'à peu de temps avant la chute de l'Empire ottoman en 1922, les traditions orales et écrites restent largement indépendantes l'une de l'autre. Avec la fondation de la République de Turquie en 1923, les deux traditions se sont réunis pour la première fois.
************** innoubliable, coup de coeur
excellent
très bien
bien
moyen
se laisse lire, sans plus
bof ! pas génial
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